mardi 18 décembre 2012

La culture physique 15/02/1908, 03/1929 et 15/10/1909 : Men of steel... and a lil butter too !

Bonjour les gens de l'Internet,

J'ai bien conscience que nous sommes dans une période de joie qui se reflète dans les zyeux des zenfants zébahis devant leurs magnifiques cadeaux, de boustifaille grasse et/ou sucrée, de promesses de paix et d'amour autour du sapin et de chants de Noël entonnés en chœur.

Oh que oui j'en ai bien conscience et ce, grâce à nos amis publicitaires, depuis la rentrée de septembre au moins.
Aussi vous proposé-je aujourd'hui de déballer vos cadeaux en avance et de retrouver, maintenant et ici, une petite sélection de ce qui fait le sel de ce blog
Des gars à moustache qui font les muscles dans les pages de la revue La Culture physique.

Honnêtement je ne vois rien qui ne soit plus dans l'esprit de Noël que ces gars là.

Première image :
Le Québécois Louis Cyr dont La Culture physique du 15 février 1908  nous annonce la mort trois mois plus tôt, alors que si j'en crois Wikipédia, celui-ci n'est décédé qu'en 1912 . Humhum, il faudrait mener l'enquête... Oui ben moi je passe !
  
Louis "Cupidon" Cyr l'ange de l'amor par étouffement et bris des cervicales
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Toutes les photos de Louis Cyr sont exceptionnelles, ce type dégage tellement de force bienveillante. N'avez-vous pas envie de vous blottir tout contre son ventre protecteur ? Hmmm ?
C'est pas un beau cadeau de Noël, ça ?

Deuxième image :
Le Luxembourgeois John Grün (1868-1912), né Jean Grün, également connu sous le nom de Hercule Grün, et que la Culture physique orthographie "Grunn".

John Grün réparant le serre-tête de sa petite sœur
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Monsieur Grün est pas mal, mais il manque un peu de pilosité sous nasale et je dois bien vous avouer que j'ai un peu mis cette photo là, juste pour la blague du serre-tête de sa petite sœur. Oui, l'idée qu'un grand gaillard comme lui ai une petite sœur tyrannique qui lui demande de jouer avec lui à la dinette me fait rire. Mais comme il ne peut rien lui refuser alors il s'assied sur la touuute petite chaise et prend la touuuute petite tasse en plastique entre ses groooos doigts en râlant à moitié, mais en fait il aime bien ça quand même. 
Alors pardonne moi lecteur !


Troisième image :
Pelladeau. 
Oui, c'est tout ce que j'ai. Ça et  la possibilité d'une astuce que l'on peut faire avec son nom, parce que quand même ça ressemble un peu à pédalo.
Ce type n'a pas laissé de traces aussi grandes que les deux précédents dans l'histoire du muscle. Et pourtant, regardez moi le bestiau :

On peut être recordman du déchirage de carte et néanmoins aimer que ses affaires soient bien rangées
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

C'est vrai que par rapport aux deux autres il fait un peu freluquet.
Mais l'un d'entre vous a-t-il essayé de déchirer 130 cartes ! Pelladeau, lui, il l'a fait... Et en deux minutes. 
Moi, je me suis attaqué aux cartes d'un vieux mille bornes, et bien j'aime mieux vous dire que c'est un peu enquiquinant à la fin. D'ailleurs je ne sais pas si ça compte pour battre le record, mais au bout d'un moment je les ai déchirées deux par deux.
Un peu bizarre tout de même ces concours de force en 1909. Déjà les cartes... Bon... Ok, je veux bien ! Mais l'article qui accompagne la photo nous apprend qu'avant de battre son record, Pelladeau s'était classé troisième dans le championnat de... La brouette... Avouez tout de même !

Oui mais bon voilà il me plaît bien ce Pelladeau avec ses fesses en arrière, ses moustaches, ses bidules en ferraille qu'il porte comme un cabas, ses chaussettes et fixes chaussettes et son crane dégarni. Je le trouve émouvant, que voulez-vous, c'est comme ça.
 Et c'est ça aussi Noël, ce moment où un rien vous émeut... Oui, ou alors c'est la dépression qui me guette.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite de bien belles fêtes de fin d'année.

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Cadeaux supplémentaires de dernière minute :
- La photo de la statue de Louis Cyr, Place des hommes forts à Montréal, ici. On dirait un Botero.
- La photo du monument élevé à la gloire de John Grün dans sa commune de naissance de Mondorf-les-Bains, sur le site de la ville, ici. On dirait la Joconde sous stéroïdes;
- Une image de brouette avec des flèches partout ici et d'un jeu de mille borne ici en hommage à Pelladeau. On dirait des images chopées sur Internet un peu au hasard.

mardi 11 décembre 2012

Le petit journal illustré, 09/04, 21/05 et 23/07/1922 : Les animaux du monde (PomPomPomPom)

Bonjour,

Hop zou direct dans le sujet en évitant l'introduction-avec-des-trucs-drôles-mais-drôôôles-ayant-un-lointain-rapport-mais-un-peu-quand-même-avec-le-sujet-de-l-article-du-jour-histoire-de-dire-que-je-ne-fais-pas-que-récupérer-des-images-sur-Gallica-pour-vous-les-montrer-non-non-non-n-allez-pas-croire-il-y-a-un-auteur-derrière-tout-ça-qui-abuse-peut-être-un-peu-trop-de-sa-blague-du-mot-valise-à-tiroirs-avec-plein-de-tirets-me-direz-vous

Z'allez voir, aujourd'hui je vais aller au sujet, direc' :
Les animaux c'est cool et Le petit journal illustré en raffole voyez donc


Image numéro un : Faune étonnante de Patagonie



"Paquito, yé crois qué c'est oune Plésiosaure !"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Selon Wikipédia, le terme de plésiosaure vient "du grec : plesios, « proche de » et sauros, « lézard »". 
Oui ben moi l'explication je la vois grosse comme un plésiosaure :
"- Attation, y'a une bête, là !
- Comment ?
- Je te dis de faire attention à la bête, là !
- Comment ?
- JE TE DIS NE T'APPROCHE PAS TROP DU LÉZARD !"

Et hop voilà comment on gaspille l'argent donné à la recherche, dans une expédition uniquement basée sur une incompréhension entre deux Gauchos férus de langues anciennes.


Image numéro deux : un drame se noue au fond de la mer


Lecteur si tu me et te respectes un tant soit peu ne lis pas ce qu'il y a après les deux points : Ce dessin constitue la seule pieuvre du forfait
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Le thème des scandales en scaphandre sont par trop scabreux, alors dans ces cas là j'allitère ça peut aider à combler sans accabler, v'voyez l'tableau ?


Image numéro trois : Une bien belle famille d'accueil


L'heure de la réflexion chez les grands singes
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France 

Oui, alors premièrement, que ceux qui imaginaient Tarzan se baladant en zlibard léopard aillent le rhabiller tout de suite, c'est indécent. On peut très bien vivre parmi les grands singes tout en gardant le chic anglais, la preuve... Constatons toutefois un rien de négligé dans la pilosité de ce gentleman.

Deuxièmement, si ce type est bien devenu le "chef incontesté" de cette "tribus de grands singes" (sic!), alors je dis ça du haut de ma petite connaissance des grands singes, mais il me semble bien qu'en retournant en Angleterre, ce type a dû laisser derrière lui un bon nombre de guenons éplorées, et qui sait, peut-être même, deux ou trois marmots.

Troisièmement, je pense que le dessinateur a peut-être un peu voulu orienter le lecteur vers cette idée, que ces grands singes sont bien intelligents tout de même. 
N'ont-ils pas tous l'air de questionner l'univers, la vie, la mort, les bananes, tout ça ? 
C'est bien simple j'ai l'impression qu'ils se débrouilleraient pas si mal que ça face à un grand monolithe noir et tant qu'on est dans les classiques de la science-fiction, je te m'exterminerais ces petits salopards vite fait bien fait moi, avant qu'ils ne prennent le pouvoir, non mais dites, c'est qui l'animal pensant avec pouces préhenseurs, ici ?

Je vous remercie de votre attention ce sera tout pour aujourd'hui...

Allez hopopop, c'est tout que je vous dis, retournez faire des trucs utiles, comme découvrir un vaccin contre le cancer, ou trouver le moyen d'arrêter la guerre et la famine dans le monde, ou ranger votre chambre, ou mieux aller lire les autres formidables articles de ce blog, ou ceux de blogs concurrents mais néanmoins amis dont les liens sont sur le côté là. 
Je pense notamment à Peccadille, Gallicanaute avertie, cultivée, et qui en plus écrit bien, découvre des trucs vraiment chouettes et fait la collec' des moustachus.
C'est bien simple, s'il n'y avait qu'un blog à emmener sur une île déserte, je choisirai celui là en deuze, après celui qui me donnerait 300 façons d'accommoder le sable avec de l'eau de mer. Je flagorne, je flagorne, mais sans rire, c'est vraiment un chouette blog à découvrir.

mardi 4 décembre 2012

La France radicale, mai et juin 1932 : Radicalement vôtre

Bonjour,

Et si on parlait un peu politique ?
... VORTEEEEEEEEEEEEX
 ...
 ...
 ...
 ...
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Heykesscépassélà

Je sais pas on était entre nous et tout d'un coup HOP un grand vide et je me retrouve là, à la ligne.

J'ai juste dit "Et si on parlait un peu politique ?"
... VORTEEEEEEEEEEEEX
 ...
 ...
 ...
 ...
 FatalError372



Woow deux fois de suite, ça commence à faire beaucoup me dites pas que c'est juste parce que je proposais de parler un peu politique ?
... VORTEEEEEEEEEEEEX
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 ...
 ...
 FatalError372

Okay... Je vois... Apparemment y'a un beugue ou bien alors c'est juste que mon blog n'aime pas la... Ouais, bon, on va faire autrement...
Disons qu'aujourd'hui nous allons parler (clin d’œil appuyé) "comédie musicale" (clin d’œil appuyé)... Okay, donc ça a l'air de marcher. C'est déjà ça de gagné, mon blog est donc complètement con. En même temps, c'est moi qui l'ai créé comme ça, c'est sans doute à force de montrer des images de pub, ça l'a rendu totalement abruti.
Parce que moi je trouve ça passionnant la (blink blink) "comédie musicale" (blink blink). Imaginez, c'est quand même la "mise en scène" du "danser et chanter" ensemble dont on parle là... Et en plus cette année il y a eu les "césars" et puis encore plus récemment les "oscars"....
Oui mais non, ça va être dur de se comprendre là, moi je ne peux pas continuer dans ces conditions... Remarquez... Peut-être que si on remplace "comédie musicale" par "boucherie-charcuterie" ou bien par "Disco-Funk"...

Donc voici des images de "tripou à facettes" pour le moins cocasses...
Ah attendez, je vois que l'on m'a envoyé un courriel... Excusez moi je le lis, comme ça vient de "BLOGGER" c'est peut-être important... Ah okay... Ah d'accord... Au temps pour moi, il ne s'agissait  donc pas d'un problème avec la politique, mais avec les "points d'interrogations".
Il se trouve que j'en ai trop utilisé au mois de novembre, aussi vais-je devoir m'en passer jusqu'à nouvel ordre...
C'est un peu frustrant, parce que que je commençais à avoir des idées pour la métaphore Politico-Gimme-the-rillette-all-night-long-baby


Aujourd'hui, nous allons parler d'Édouard Herriot (1872-1957), qui fut une figure très présente sur la scène politique française de l'entre deux guerres mais également juste après la deuxième guerre mondiale. Je ne vous referai pas la biographie de Monsieur Herriot, déjà que je vous ai mâché le travail avec le lien vers wikipédia. Il est important de savoir qu'il s'agit de Zeu grand homme du parti radical dont il fut très longtemps le président et qu'il fut plusieurs fois président du conseil et membre de nombreux gouvernements. C'est un vieux briscard de la politique et lors des élection législatives de mai-juin1932 il se trouve qu'il a plus ou moins gagné et qu'il redevient président du conseil... pour 6 mois. Ah si, un autre truc à savoir : Il est moustachu.

Le parti radical a un mensuel, "La France radicale" qu'il s'appelle, même. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a peut-être un peu trop laissé filer la bride autour du cou du maquettiste, juste un tout petit peu trop.

Voici la une du premier numéro de La France radicale : organe des militants républicains radicaux et radicaux socialistes, daté du 1er mai 1932, c'est à dire le jour même du 1er tour de ces élections :

Nan mais le coq c'est nul un peu, nan vous trouvez pas [point d'interrogation]. Comme symbole j'veux dire [point d'interrogation]
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

A sa décharge, Il faut tout de même avouer que la numérisation n'est pas exceptionnelle, et en plus j'imagine qu'elle a été effectuée à partir d'un microfilm de qualité médiocre... Outre le fait que cela va immanquablement énerver les p'tits gars de chez Gallica à mon encontre tellement ils sont susceptibles ces cochons là (à moi les commentaires assassins, les polémiques et les lecteurs qui viennent augmenter mes statistiques, puis les voitures de luxe, les fêtes jusqu'à pas d'heure...), cela ne peut quand même pas justifier un tel désastre sur la une du PREMIER (je vous le rappelle) numéro de ce journal.
Rassurez-moi, je ne suis pas le seul à voir un coq qui a pondu ou qui couve un Edouard Herriot très mal découpé [point d'interrogation] Hein [point d'interrogation] Dites moi [point d'interrogation]
Et je ne vous parle pas du texte... Si je vous en parle :
"Une Patrie : LA FRANCE
Un régime : LA RÉPUBLIQUE
Un chef : ÉDOUARD HERRIOT"
Et puis non je ne vous en parle pas.

Le mois suivant, comme Édouard Herriot a gagné les élections, personne n'a remarqué qu'il y avait un énoooorme problème dans le choix des illustrations de La France radical.
La une est bien, rien à dire, sobre et tout et tout : la photo d'Herriot et le Titre "Le vainqueur"... Non, le problème est en page 2 où l'on trouve ça :
La France radicale, première sur la lutte contre la discrimination faite aux poils
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document et la page sur Gallica

Quand je vois la Marianne de la place de la république avec ses épaules de déménageurs et ses mains de fort des halles, je suis moyennement surpris de constater qu'elle puisse, comme ici, avoir à la fois des attributs masculins et féminins. Après tout, Marianne c'est vous, c'est moi, c'est la France, c'est la République et pour cet illustrateur c'est aussi une dame qui ressemble à Edouard Herriot les seins à l'air et, donc, avec une moustache.

Ce sera tout pour aujourd'hui, je vous remercie de votre attention.