mercredi 22 mai 2013

Le Vite-manger vintage : Le Gaulois, 20/11/1924 ; l'Intransigeant, 11/06 et 01/04/1925 ; l'Almanach illustré du Petit Parisien, 1908 ; Le Supplément illustré du Petit Comtois, 23/12/1903

Bonjour,

Une thématique "boustifaille", aujourd'hui. Ne vous inquiétez pas, la Patate ne devient pas un blog culinaire. Je ne peux de toute façon pas avoir cette prétention même si d'aucun disent que mon risotto del mare est à tomber et que ma mousse au chocolat se mangerait sur la tête d'un galeux... Parce que mon problème, voyez-vous, c'est que mes plats sont moches comme tout. In-photographiable qu'ils sont ! Et même avec instagram et une armée de graphistes on n'arriverait pas à faire mieux que les images de devanture de Kebbab.

Pour la cuisine esthétique, Allez plutôt voir le blog d'Agnès qui non seulement cuisine bien et bon mais cuisine beau en plus :  
Interprétation-Culinaire, ou le bel canto de la cuisine végétarienne...

Or donc revenons à nos côtelettes d'agneau
Je vous présente donc une thématique "tortore", mais pas n'importe laquelle : la "becquetance rapide", à cette fabuleuse époque où "manger vite" voulait dire :
"Allez tenez, comme nous sommes un peu pressés, nous allons sauter la troisième entrée pour passer directement au premier plat de poisson".

J'imagine que la restauration rapide fut inventée bien avant les années 1920, le jour ou un Grahan quelconque, de la tribu de ceux qui ne rampent plus couchés, croqua à même l'orignal vivant, son casse croute du déjeuner, sous la pression de quelques belette à dents de sabres prête à en découdre pour partager son repas.
On pourrait même penser que la restauration était  forcément rapide aux premiers temps de l'humanité, puis fut ralentie au fil des temps, jusqu'à s'allonger à l'extrême pour le traditionnel gigot haricot chez les grands-parents le dimanche midi.

Il se trouve donc que je tomba... bit... bu... baux... bigrec, un jour sur une réclame pour l'ancêtre d'une entreprise restaur-hative bien connue encore aujourd'hui. 
Pas celle du clown écossais qui ferait faire des cauchemars à Stephen King lui même, non l'autre, celle qui dit que eux c'est le goût.
Je me suis tout de suite dit qu'il fallait que je partage cette découverte avec vous juste avant de me rendre compte qu'en fait ces deux enseignes n'avaient rien à voir l'une avec l'autre, si ce n'est le nom et l'idée de répondre à cette exigence de nombreux clients : 
"J'AI FAIM ET JE SUIS PRESSÉ"
Bon j'en fais quand même une note, maintenant que j'ai commencé.

  • Le Gaulois du 20 novembre 1924 nous annonce l'ouverture dès le lendemain du bar grill-room "Quick" sis 3 rue Taitbout à Paris. Un projet plutôt audacieux, jugez-en :


"Le temps c'est de l'argent", mais l'argent ne fait pas le bonheur... Donc, vous mangerez mal. CQFD !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Il semble étonnant qu'un journal consacre un entrefilet à l'ouverture d'un restaurant, et bien ne vous étonnez plus, parce qu'en fait il s'agit d'une publicité que l'on retrouve également dans d'autres journaux à la même date.


Au bar Grill room Quick sis 3 rue Taitbout à Paris, on est moderne. Très moderne. Jusque dans la communication dans les journaux :

  • Voici par exemple la représentation du menu rapide au bar grill-room "Quick" sis 3 rue Taitbout à Paris, dans l'Intransigeant  du 11 juin 1925 :


Langouste et champagne : ça a quand même une autre gueule le fast food des années 20
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

  • Le personnel est également mis à l'honneur dans ces réclames comme ici dans l'intransigeant du 1er avril 1925 :

"Alors je vais prendre un menu Quick'n blanquette de veau et un pot de côte du Rhône format XL... Heu non pas besoin de paille !"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Et comme il faut aller promptement, aussitôt la commande passée, aussitôt les les steaks sont préparés ... Rapide, qu'on vous dit :

Tatave Mirepoix dit "Merlin l'enchanteur" chez Quick, anime également les anniversaires de vos bambins
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Ici, la préparation du suprême tripou :

Non pour une fois je laisse la légende d'origine, elle me convient bien comme ça :
"Les pieds dans l'eau, bras nus, les boyaudiers triturent la tripaille..."
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Les deux précédentes images n'ont bien évidemment rien à voir avec la restauration rapide, c'est pour de rire. Car oui on peut rire avec des abattoirs. 
Ces images sont extraites d'un article dans l'Almanach illustré du Petit Parisien de 1908, sur les abattoirs de la Villette. Une très belle et rafraichissante enquête, comme vous pouvez le constater.


Et enfin, parce que je trouve ce dessin vraiment très drôle et qu'il rentre peu ou prou dans la thématique, voici la une du Supplément illustré du Petit Comtois du 23 décembre 1903 :

Le gamin. - "Oh !... Le beau sandwich !!!"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Ça devient un peu foutraque sur ce blog, je trouve. 
Boarf tant pis, ça fera du remplissage, ils ne s'en rendront jamais compte ces buses là... 
Ai-je pensé tout haut, là ? N'ai-je pas déjà fait une blague équivalente dans une précédente note ? Gallica va-t-il reparler de moi sur les réseaux sociaux afin que j'engrange un maximum de visiteurs ? Ai-je faim où n'est-ce que mon portable qui vibre ?

Je ne répondrai à aucune de ces questions dans une éventuelle prochaine note.

Je vous embrasse bien fort, des gros poutous poutous à tous, des kiss kiss et plein de smackounets à tous les petits zamis.

mercredi 1 mai 2013

Môssieur et Médème Mai 2013 : La Culture physique, 01/08/1908 et l'Étude académique, 01/11/1912

Bien le bonjour à vous autres, derrière vos écrans d'ordinateur.

C'est donc le premier jour de mai, journée des travailleurs qui chôment, du muguet, et de quelques fâcheux fachos. Mais c'est également le jour du dépouillement des votes pour l'élection de notre Môssieur Avril
Le choix a longtemps été indécis puis le 21 avril, avec un troisième votant anonyme, le petit Môssieur avec la moustache a finalement gagné avec 66,6 % des suffrages exprimés.
Gloire donc au petit monsieur à moustache, qui devient donc notre Môssieur avril 2013 officiel.

Autant le choix est longtemps resté indécis, autant l'unanimité s'est faite chez tous les commentateurs pour me signaler que le Môssieur qui fait la moue ressemblait étrangement à un président de la République qu'on aurait eu il n'y a pas si longtemps que ça...
Moi ça ne m'a pas frappé et ça ne me frappe toujours pas, même après une recherche dans gougueulimage
Je vous laisse juger par vous même :
- Nicolas Sarkozy Jeune
- Le petit monsieur tout nu qui fait la moue avec la zigounette qui fume

Je ne trouve pas ça très flagrant, il faudrait trouver une photo de profil... Ici plus vieux, peut-être...
Ah non ! Non non non ! Ça, vous faites cette recherche là tout seul... Non mais ça va bien aller, y'a des limites quand même... Je veux bien qu'avec la recherche "Nicolas+Sarkozy+nu+zigounette+qui+fume", on pourrait avoir une vraie bonne comparaison mais ne comptez pas sur moi pour le faire.


Il est grand temps d'achever cette note extrêmement bavarde en vous montrant nos éminents représentants du joli mois de mai dans le calendrier des gars qui font les muscles et des filles qui font la pose sur le blog de la Patate sacrée du Machu-Pichu.

LECTEUR, SACHE QU'À PARTIR DE MAINTENANT, TES YEUX POURRONS À TOUS MOMENTS ÊTRE MIS EN CONTACT VIA TON ÉCRAN PLAT AVEC DES IMAGES DE NUDITÉS PLUTÔT GIRONDES (SEINS, MOLLETS, COUDES, MOUSTACHES, ETC.).
TU DOIS MAINTENANT AVOIR COMPRIS  QUE CETTE ACCROCHE N'A POUR BUT QUE DE DISTILLER UN PEU DE TENSION SEQUESSUELLE LÀ OÙ LE SEUL ÉMOI QUE LES IMAGES QUI SUIVENT POURRAIENT PROVOQUER, SERAIT UN LÉGER FRISSON AUX VUES DES TEMPÉRATURES EN CE DÉBUT MAI ET DU FAIT QUE CES DEUX LÀ SONT PAS TROP HABILLÉS EN FONCTION, MA PÔV' DAME.

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  • Le commandant Dufour est notre Môssieur mai 2013 sur le calendrier de la Patate. 
Il le mérite bien. La photo qui suit fut envoyée par un de ses amis à la revue La Culture physique et fut publiée dans la rubrique "Courrier de nos lecteurs" de la dite revue le 1er août 1908.
Je vous retranscris ici l'intégralité de la lettre accompagnant la photo, parce qu'elle est plutôt marrante, alors ça m'évite de chercher des bêtises à dire. J'ai toutefois souligné les aspects les plus cocasses de la personnalité de ce bon commandant Dufour qui outre son physique lui valent aujourd'hui le titre de Môssieur mai 2013 !

Toulon, le 20 juillet 1908.

Cher monsieur et ami,

Je vous adresse par même courrier la photographie très particulière d'un commandant en retraite de l'infanterie de marine, le commandant Dufour, appelé à Toulon l'immaculé commandant. C'est un sportsman très complet: poids, course, saut, cheval, escrime, marche, patinage, agrès, tout lui est familier. Cet homme qui a fait toutes les colonies toutes les campagnes : Chine, Tonkin, Soudan, Madagascar, est en retraite depuis dix ans et ressemble comme traits et lignes à un jeune homme de vingt-cinq ans. Il fait des poids légers et est des nôtres, c'est une physionomie légendaire dans l'infanterie coloniale d'où il sort.

On ne sait pas son âge, mais il dépasse largement la cinquantaine.

Votre numéro aura du succès dans les ports de mer.

Ajoutez que c'est le meilleur valseur de la préfecture maritime, qu'il est poête délicat, écrivain sportif autorisé et, de l'avis unanime de tous les Toulonnais, l'homme du monde le plus courtois et le plus accompli. Ajoutez que c'est un apôtre de l'entraînement et de la culture physique.

Bien à vous. RICHARD ANDRIEU,

Avocat, à Toulon.

L'immaculé commandant Dufour :


♪ Toukoutoukou coin coin ♫ Toukoutoukou coin coin ♫
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document sur Gallica




  • Notre Médème Mai 2013 sur le calendrier de la Patate, est une jeune femme de 20 ans qui représente dignement le joli mois de mai
La jeune femme en question dans le numéro de l'Étude académique du 1er novembre 1912 :

♫ Coin coin coin coin coin  ♪
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document dans Gallica

Ce qui m'intéresse ici, dans cette image, et sans mentir en plus, c'est que cette jeune femme prend une pose que jusqu'ici je croyais réservée aux gars qui font les muscles, pose dite de la "Danse des canards".

Ne forment-ils pas un beau couple de danseurs ces Môssieur et Médème Mai 2013 ?

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite donc un très bon 1er mai, bande de feignasse.