jeudi 20 novembre 2014

La Médème faut pas trop la vénère quand même : L'Étude académique, 15/12/1909

Bonjour,

Et avant toutes choses, ceci :


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NON, RIEN EN FAIT
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Ah si, ça me revient :
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MAIS EN MÊME TEMPS EST-CE QUE ÇA VAUT BIEN LA PEINE ?
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Non c'est vrai, n'empêche que d'habitude il y a un avertissement ici :
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OUI, MAIS PAS CETTE FOIS CI. ET PUIS LÀ C'EST UN PEU LONG LE COUP DU DIALOGUE. 
ALORS NON, RIEN EN FAIT
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La Médème d'aujourd'hui veut bien poser à poil, mais à un moment donné ça va bien aller hein.

Il faut contextualiser un peu cette image.
Bon déjà il faut se mettre à poil. 
Et puis les temps de pauses des appareils en 1909... Ben c'est long. C'est pas de la peinture à l'huile, certes, mais c'est long quand même et puis on est à poil, déjà ça n'aide pas trop trop à trouver que c'est pas long ces temps de pauses par rapport à de la peinture à l'huile.
Et puis ce type qui demande de s'assoir en travers d'un fauteuil qui n'est déjà pas confortable en s'asseyant normalement dessus, alors bon à l'envers, l'air languide, mais souriante, mais pas trop et ce serait bien d'arquer la tête vers la gauche en haut, c'est des coups à s'attraper une scoliose des familles je vous dis que ça.
Et puis il en prend plein des photos qu'il faut se rouler par terre, faire la moue, rire bêtement, faire le poirier, etc... 
Et puis à un moment donné il y a la photo avec la petite ombrelle de Geisha japonaise, là.
Ben vous voyez, c'est celle là qu'est de trop pour la Médème d'aujourd'hui.

  • Image extraite du n° du 15 décembre 1909 de la revue L'Étude académique :
MAIS TU VAS TE LE PRENDRE SUR LE COIN DE LA DJEULE TON PÉBROC À LA CON, LÀ !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France 

Revoyons la scène en gif animé pour mieux comprendre :




Je vous remercie de votre attention et j'espère vous revoir très bientôt.

lundi 10 novembre 2014

Le Kaiser nous souhaite une bien belle 100e note sur la Patate.

Bonjour,

J'avais pourtant dit que je fêterai pas la 100e note.
Je l'avais dit où je ne l'avais pas dit ?
Je l'avais dit.
Eh bien je me dédis et je vais quand même me faire un petit cadeau pour cette 100e note.
Je vais vous montrer du Kaiser.
... ...
Comment ça "lequel ?" ? Mais Wilhelm Zwei, qui d'autre ?
Ah ben merde "Lequel ?" qu'y m'disent... Bon écoutez, je crois que vous ne méritez pas cette note sur le Kaiser. Je la fais quand même, pour marquer le coup, mais vous ne la méritez pas.
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ATTATION ATTATION, JE TIENS À VOUS PRÉVENIR...
QUOI ? AAAH NOOON, Z'INQUIÉTEZ PAS, Y'AURA PAS DE KAISER À POIL, NI EN ZLIP
NON NON NON.
JE VOULAIS JUSTE PRÉVENIR QUE J'ALLAIS SANS DOUTE BEAUCOUP UTILISER LE GAG DE L'ACCENT ALLEMAND.
CAR, FIGUREZ-VOUS, JE NE SUIS PAS CONTRE LES RIRES FACILES.
SACHEZ TOUTEFOIS QUE J'AI QUAND MÊME PLEINEMENT CONSCIENCE QU'IL S'AGIT LÀ D'UN HUMOUR TRÈS DATÉ ET LE PLUS SOUVENT TRÈS LOURDINGUE
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Le Kaiser, pour moi, c'est une grande passion. Dès que je vois un Kaiser dans mes recherches sur Gallica, ça ne manque pas, il faut que je l'ai... Oui bon ça va hein, je ne fais de mal à personne, non plus, chacun ses hobbies.

Le Kaiser c'est le méchant rêvé, une moustache extraordinaire en W... comme Wilhlem, des couvre-chefs étonnants, une raideur toute impériale dans la tenue, de la morgue dans le regard. Bref, le méchant idéal.

Commençons donc ce petit inventaire Kaiseresque :
  • Je vous en parlais déjà dans l'album de Élégance de la Patate sur la page Facebook de Gallica. Le Kaiser c'est avant toutes choses le gars élégant, comme ici, dans le numéro du 2 mars 1902 de la revue Armée et marine :
"Ze n'est bas un Pichon, fous dis-che !"


  • Le Kaiser porte la cape comme personne, comme ici dans le n° du 7 octobre 1900 de la revue Armée et marine 07/10/1900 :
"Zes zatanés Franzais m'ont engore perné, che m'en fais" *se retourne, s'enroule dans sa cape et s'en va dans un grand VROUUUF*


  • Comme tout bon méchant, le Kaiser a tout un tas de séides et d'âmes damnées. On en voit quelques uns, ici, dans le n° de du 05 octobre 1908 de la revue Armée et marine :
Wo ist Willy ?


  • Et là, avec cette photographie du roi George et du Kaiser à Potsdam en 1913 (Agence Roll), on se dit qu'on aurait pu avoir une sacrée bonne équipe de méchants s'ils s'étaient mieux entendus ces deux là :
"ARHARHARH D'es drop gon Cheorches"


  • Le Kaiser ce n'est pas qu'un couvre-chef à base de pigeon qui fiche les miquettes, c'est aussi de la toque avec de la tête de mort brodée dessus (Guillaume II et le duc de Brunswick, Agence Roll, 1914) :
Le Chef des hussards noirs de la mort.
Mais, étonnamment, ça fait moins peur en allemand et écrit en gothique.

  • Dans ce "curieux (sic) instantané  du Kaiser et du roi d'Italie, Agence Roll en 1915", le Kaiser s'essaie sans trop de succès à la mode du chapeau en macaronis trop cuits, il aurait dû rester sur des classiques pigeons-casques-à-pointes-tête-de-mort :
Grand concours international de chapeaux à la con. Le jury sera très exigeant cette année


  • Ahlala, si on avait fait, je sais pas moi, un 0-0, par exemple, le Kronprinz aurait sans doute pu être à la hauteur de son Kaiser de père (Agence Roll, 1918) :
Quoique ayant la méchanceté chevillée au corps, père et fils restent néanmoins un rien frileux



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Le Kaiser est, en lui même, extraordinaire. Du coup, ça fait bien fonctionner la machine à fantasmes quand il s'agit de le représenter... Pour des illustrateurs Français entre 1870 et 1920, du moins.

Un incontournable pour bien représenter le Kaiser :  La Mort, avec la faux et tout le toutim.
Car le Kaiser, c'est le gars qui est vraiment, mais alors vraiment bien pote avec la Mort.

  • Illustration dans le n° du 27 janvier 1895 du Petit parisien supplément illustré :
Le Kaiser n'a pas rangé son champs de bataille et se fait enguirlander par la Mort, son colloc


  • La Mort a pensé à l'annif du Kaiser et sans regarder sur Facebook, c'est dire s'ils se connaissent bien ces deux là. Illustration extraite du Petit journal supplément illustré du 14 février 1915
Comme c'est l'anniversaire du Kaiser, la mort, bon prince, range son champs de bataille pour lui

  • Illustration dans le n° du 23 janvier 1916 du Petit journal supplément illustré :
Mais bon, la Mort en a quand même un peu marre de ranger les champs de bataille du Kaiser, c'est vrai quoi chacun son tour, on a fait un planning c'est pas pour rien





Les illustrateurs aiment bien également représenter les petites misères du Kaiser. Sans doute pour en avoir un peu moins peur.


  • Le Kaiser a, par exemple, des petits problèmes d'insomnie en une du n° du 25 octobre 1914 du Petit journal supplément illustré :
Et si, tout simplement, il fermait sa porte ?


  • Le Kaiser serait également sujet à la mélancolie, comme ici dans une réclame (déjà évoquée ici) pour le dentifrice Dentol, extraite du n° de juin 1915 de La Revue hebdomadaire :
"Che ne sais bas, doute zette histoire de tentifrize me fait touter, zuis-che fraiment zûre t'afoir embrunté la bonne foie ?"

 

Et arrive ce qui doit arriver quand les méchants ne meurent pas à la fin... Ils vieillissent et deviennent des gens ordinaires, des vieux messieurs qui promènent leurs clébards.


  • L'ex-Kaiser Guillaume II et son chien dans le parc de son château à Doorn en Hollande, 1932 (Robert Sennecke Internationaler Illustrations Verlag. Agence photographique)
On a beau dire, mais un berger allemand ne remplacera jamais un pigeon blanc


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Je vous remercie de votre attention depuis maintenant 100 notes, et j'espère vous revoir encore pour les 100 prochaines.





  • Petit cadeau en bonus : du Kaiser vite fait gif