vendredi 23 mai 2014

Il s'est entrainé le Môssieur : La Culture physique, 15/02/1913

Bonjour,

Ne serait-ce pas le moment d'une note avec un Môssieur presque à poil dedans ?
Oui ça l'est !
Or donc :

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- SI TU AS MOINS DE 18 ANS, C'EST COOL POUR TOI, PARCE QUE MOI AUSSI J'AIMERAIS ENCORE AVOIR MOINS DE 18 ANS.
- SI TU AS PLUS DE 18 ANS, C'EST COOL AUSSI POUR TOI. SURTOUT SI TU DÉPASSES CETTE LIMITE DE QUELQUES JOURS, CAR NON SEULEMENT TU ES ENCORE JEUNE MAIS EN PLUS, DÉSORMAIS, TU AS LE DROIT DE CLIQUER SUR LE BOUTON "OUI JE SUIS MAJEUR(E) ET JE VEUX BIEN VOIR CES IMAGES UN PEU SALACES", ALORS QU'IL Y A JUSTE QUELQUES JOURS, TU TE SERAIS BIEN GARDÉ DE NE SERAIT-CE QUE PENSER POUVOIR ÉVENTUELLEMENT LE FRÔLER DES YEUX.
- SI TU CHERCHES LE BOUTON "OUI JE SUIS MAJEUR(E) ET JE VEUX BIEN VOIR CES IMAGES UN PEU SALACES", C'EST QUE TU N'AS PAS ENCORE BIEN COMPRIS LE PRINCIPE DES MISES EN GARDES EN MAJUSCULE SUR CE BLOG ET JE T'ENGAGE DONC À TOUTES LES RELIRE.
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Le Môssieur d'aujourd'hui est un élève anonyme de l'École de culture physique de Reims, et les images qui suivent sont extraites du n° du 15 février 1913 de la revue La Culture physique.

Alors bon, je vais jargonner un peu pour présenter ces deux images, car il s'agit d'une de ces techniques assez étonnantes, et plutôt démoniaques issues du marketing, pour nous faire acheter un produit sans que nous nous en rendions compte.
Il s'agit de la technique dite du du "Avant/Après".

Oui, bon  comme dans tout jargon de métier, on ne comprend pas bien tout de suite de quoi il s'agit. Mais ce n'est pas si compliqué, croyez moi, il faut juste vous accrocher un minimum pour comprendre la base :

Le principe de l'"avant/après" est donc de montrer deux images présentant une personne ou un objet, dont la première est censée avoir été prise avant l'ingestion ou l'application d'un produit ou d'une méthode par ou sur la personne ou objet et dont la deuxième fait donc suite à l'ingestion ou l'application d'un produit ou d'une méthode par ou sur la personne ou l'objet. L'ingestion ou l'application du produit ou de la méthode redonnant à la personne ou l'objet, lustre d'antan, beauté, peau de bébé ou force et vigueur et ce, même en pleine lumière, ce qui se remarque en un coup d’œil lorsque l'on compare les deux images celle "avant" et celle "après".

Et là hop vous achetez le produit... Merde, ils sont forts quand même, ces cons là. Moi j'ai rien vu !
  • Exemple ici, avec ce Môssieur anonyme quelque peu adipeux au niveau de la bedaine. AVANT, donc.

Zorro tranquillou et péperlito à la pistoche.
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Avant quoi ? 
Mais l'entraînement pardi !

  • Le même Môssieur anonyme. APRÈS, donc :

"Mais ne serait-ce point Doña Anna Maria Verdugo qui vient vers moi ? Vite... Huuumpff !"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Et voilà ça y est j'ai une furieuse envie de m'acheter un Zlip. 
C'est qu'ils sont forts ces salauds là.

  • Petit bonus à base de gifgifgifgif animé :
La fameuse méthode d'entraînement à l'École de culture physique de Reims
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Merci de votre attention et je vous dis à une prochaine note, où j'évoquerais peut-être la technique du gars qui, dans une image, hurle le nom de la marque dans ses mains en porte-voix, ou bien celle de la comparaison avec une lessive X.

mercredi 14 mai 2014

MacaÂabrerie #1 : Le Petit journal : supplément illustré, 24/01/1891, Le Franc-Parleur : supplément illustré, 21/01/1899, L'Œil de la police, 03/09/1899, Le Petit journal illustré, 11/07/1926, 01/08/1926 et 19/09/1926

Bonjour chers amis,

J'ouvre une nouvelle rubrique aujourd'hui que j'aurai pu appeler "Énucléation de patates à l'économe rouillé" pour rester dans l'analogie tuberculesque, mais finalement je me suis dit que "MacaÂbreries" serait plus directement compréhensible.

De quoi sera-t-il question ici ?
Eh bien, il s'agira d'illustrations de faits-divers, le plus souvent en une des journaux illustrés de la fin du 19e siècle et du début du 20e.

J'ai longtemps hésité, mais au vu de l'abondante documentation à ma disposition, j'ai estimé finalement que ce thème particulier méritait bien une rubrique à part entière.
J'ai rajouté également, à cette catégorie, les quelques précédentes notes sur ce même thème.

Pour lancer cette rubrique sur les chapeaux de roues, je vais vous montrer plusieurs images représentatives de ce style si particulier.

  • "Morts de froid ! (les petits ramoneurs des environs de Fougères)", dans le n° du 24 janvier 1891 du Petit journal : supplément illustré :
Aaaah les petits ramoneurs et leur légendaire joie de vivre !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

De l'émotion, de la neige, des corps d'enfants gelés tout est réuni pour une bien belle image macaÂabre.


  • "Suicide émouvant d'un sacristain" dans le n° du 21 janvier 1899 du Franc-Parleur : supplément illustré  :
Aaaah la grâce des si jolis clochers d'église de la campagne italienne
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Émouvant n'est pas le mot que j'aurais utilisé. J'aurais plutôt écrit un truc comme "choupinou comme tout", c'est plus dans l'air du temps.



  • La dernière page illustrée de l'Œil de la police du 3 septembre 1899 :
Si l'on regarde assez rapidement et de loin, ça ressemble à toutes les pages de blagues illustrées avec des tas de situations et de bons mots plus hilarants les unes que les autres du type "Comment allez-vous Yau d'Pôele ? Pas mal et vous Lamat'la ?" :


ooooh chic chic chic, j'adore la page des petits illustrés, ils me font tant rire
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Mais en fait, de plus prêt, c'est juste des horreurs :

Aaaah oui d'accord
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Oui mais non, en fait.
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Nous comptons donc sur une même page :
- Une femme découpées par son mari charcutier et vendues à la clientèle sous forme de saucisson.
- Un ouvrier qui s'écrabouille sur le sol.
- Un fusilier marin de Lorient canonisé à bout portant.
- Quatre enfants renversés et une vielle femme scalpée par une automobile.
- Deux jambes de fillette retrouvées dans la vase.
- Un patron qui tue d'un coup de revolver un ancien employé.
- Un ivrogne qui se pend à son lit dans une crise de délirium tremens.
- Deux cultivateurs écrasés sous un tombereau de sable.

Mais aussi :
- L'histoire d'un type retrouvé quasi mort, pendant à la portière de son wagon dans état grave mais non désespéré.
- Celle de cambrioleurs d'une banque qui ont enfermé les employés dans le coffre, mais sans morts, parce qu'ils ils ont pris le temps de prévenir la police pour éviter que les employés ne meurent asphyxiés.
- Celle d'un naufragé retrouvé 15 ans après et devenu sauvage, mais qui ne tue personne dans un accès de rage.
- Et enfin l'histoire de deux cambrioleurs qui ont été mis en fuite par les cris d'un perroquet.

Pour ces dernières, c'est quand même un peu gâcher de l'espace avec des histoires qui manquent de cervelle qui gicle, de main amputée ou d'Éric Zemmour faisant une chronique.

  • "Une scène de cauchemar" en Une du n° du 11 juillet 1926 du Petit journal illustré :
Aaaaah le charme des anciennes locomotives à vapeur.
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Bon c'est crado, mais il faut savoir qu'au départ c'est une histoire d'amour digne de Roméo et Juliette. Il y a juste une petite variante avec la tête qui rebondit jusque dans la maison du chef de gare, c'est tout. Autrement c'est quasi pareil, je vous dis.


  • "Macabre découverte des chiffonniers" en Une du n° du 1er août 1926 du Petit Journal Illustré :
Tout le plaisir du métier de chiffonnier est dans la surprise de la découverte
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

C'est beaucoup moins glauque que ça en a l'air, c'est juste que la femme est morte de maladie et que les gens chez qui elle était hébergée ne savaient pas quoi faire du corps. D'où la grosse boîte en bois posée sur le trottoir.


  • "Une effroyable opération chirurgicale" en Une du n° du 19 septembre 1926 du Petit journal illustré :
AAAAH MAIS QU'ELLE HORREUUUUUR !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Ahahah c'était un piège, je vous ai bien eu ! Il ne s'agit pas d'une histoire macaÂabre, puisqu'en fait le gars en costume bleu est en train de sauver la vie du gars en costume à carreaux en lui faisant une trachéotomie... Je déconne pas en plus, c'est vraiment l'histoire... Mais je vous jure que c'est vrai boudiouuu ! Raaah mais PUISQUE JE VOUS DIS... Bon z'avez qu'à lire l'article en même temps, il est sur la page d'après.

Merci de votre attention et à bientôt.

vendredi 9 mai 2014

Pataterie #26 : La Revue hebdomadaire, 27/04/1918

Bonjour,

La pataterie du jour me rappelle une note précédente. Ce que d'aucuns pourraient sans doute prendre pour un manque de renouvellement flagrant dans le choix des thématiques.
Eh bien, je leur ne leur ferai même pas l'honneur de leur répondre, à ces d'aucuns, parce que je n'ai surtout pas envie de passer pour un dingue qui parle à des commentateurs imaginaires.

  • Photographie de représentants de la police internationale alliée, chargée du service d'ordre dans les gares, dans le numéro du 27 avril 1918 de la Revue hebdomadaire :
Cette année là, ce sont les Italiens qui ont tiré au sort le "chapeau à la con"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

L’Américain est très premier de la classe.
L'Anglais, étonnamment, est plutôt  cool... Je me demande d'ailleurs s'il n'y aurait pas eu un échange à la naissance entre ces deux premiers, parce que là mes certitudes vacillent ! Où allons nous ? On commence comme ça et on se retrouve avec un Allemand bordélique !!!
Le Français est pandoresque à souhait.
Le Belge a un maintien de danseur.
Et l'Italien, lui,  boude parce qu'il se dit qu'au moins avec les allemands y'aurait eu match... Mais bon, hein on ne va pas réécrire l'histoire pour une bête affaire de couvre-chef.


Je vous remercie de votre attention et, en passant, je vous signale que j'ai fait un 2048 à moi avec des Môssieurs dedans, si vous avez de nombreuses heures à perdre, c'est par ici : http://games.usvsth3m.com/2048/blouzougasesmssieurs-edition/

mardi 29 avril 2014

Pataterie #25 : Le petit journal, supplément illustré, 14/03/1891 et 28/02/1891

Bonjour,

Voici venu le temps de la fameuse 83e note. 
Cette note que tous les blogueurs, je dis bien TOUS les blogueurs, oublient systématiquement de fêter pour s'attarder bêtement sur la 100e. 
Du coup je vous le dis tout net : je ne fêterai pas la 100e
Parce que bon OK au départ je me gardais cette note pour la 100e, mais comme j'ai vraiment beaucoup beaucoup bossé avec du guiffe animé et tout et tout, je ne vais certainement pas attendre 17 autres notes avant de vous montrer le travail d'une nuit blanche. Faut pas déconner.

La pataterie de ce jour un peu spécial, donc, nous montre combien les grands de ce monde ont toujours su être glamour.

  • Alexandre III l'empereur de toutes les Russies, roi de Pologne et grand-duc de Finlande en une du numéro du 14 mars 1891 du Petit journal, supplément illustré.
Roooooar ! Il tabasse un peu non, l'Alex ?
. Le corps tatoué quant à 
lui a été honteusement 
piqué sur ce tumblr.


Par contre, nous, en Empereur, eh bien on n'en a que deux, et le mieux des deux c'est celui là, en dessous... Alors bon, hein...

  • Napoléon en 1814 par Meissonier en une du numéro du 28 février 1891 du Petit journal, supplément illustré. 
Graouuu ! Il a pas un peu pris, Napo ces derniers temps?


De quoi ? 
Qui proteste ? 
Y'en aurait que pour les Russes avec un chouette et beau guiffe animé méga hipster séqueussi  ?

Ah ça mais ! 
Je ne laisserai personne diffamer ! 
Vous en voulez du guiffe animé séqueussi avec Napoléon ?... Soit ! 
Voyez donc... Mais je vous préviens, je vais vous faire ça à la va vite.


  • Zou :
Na !
Le monsieur en zlip de bain est piqué
 éhonteusement à Môssieur Édika sur la planche 
en couverture du n° 218 d'août 1994 de  
Fluide glacial (Umour et Bandessinées)... 


Je vous remercie de votre attention et j'espère vous revoir pour une prochaine note platement non animée, je le crains.

jeudi 10 avril 2014

Pataterie #24 : Le Petit journal illustré, 28/12/1924

Bonjour,

Il se trouve que sur ce blog j'ai parfois abordé la question du féminisme et des combats des féministes au début du vingtième siècle, comme le droit de vote des femmes, par exemple.

J'imagine donc que si mon blog avait suffisamment de lecteurs pour avoir des critiques je pourrais avoir des commentaires comme celui-ci :
"Mon petit Blouzouga, ne penses-tu pas qu'il n'y a vraiment rien de plus important, comme combat, que le vote des femmes ? Vraiment ? Dans les années 20 ? À l'heure de la récession ? Alors qu'on se relève à peine d'une guerre énorme ? Que les fascismes de toutes sortes pointent gentiment leur tronche ? Le droit de vote des femmes ? Tssss et pourquoi pas le droit de travailler sans le consentement de son maris, non plus..."
Ou bien encore :
"Ah ça, par contre, on n'en parle pas beaucoup des combats masculinistes ! Hein ! Comme... heuu... par exemple... empêcher, par exemple, les femmes d'avoir les même droit que les hommes, par exemple ."
[Aparté]
Tenez  bien compte du fait 
que ne suis pas un spécialiste 
des combats de ces connards. 
Veuillez donc m'excuser 
si je ne caricature pas assez, 
puisque c'est sans doute encore pire 
que tout ce que je peux imaginer.

Je prends donc en compte ces critiques imaginaires que j'aurais pu avoir si j'avais eu des commentaires et je répare mon oublis avec cette pataterie, dont il pourrait bien apparaître qu'il s'agit, en fait,  du premier combat emblématique des masculinistes contre les féministes...

  • Le Petit journal illustré, dans son n° du 28 décembre 1924, relate et illustre un drame qui eut lieu à Saint-Étienne-des-Champs, près de Clermont-Ferrand :
"Des cohortes de femmes vont venir chez vous... En PANTALON... Trembleeeeez !"
(Scènes du projet de film d'Éric Zemmour : Les féministes zombies de l'apocalypse avec des jeunes noirs et des arabes aussi parce que je les aime pas trop trop non plus)

Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Je vous remercie de votre attention et ne vous inquiétez pas trop si je ne vous écris aucune note la semaine prochaine, c'est parce que je serai en vacance dans un pays arriéré où la technologie n'est pas aussi avancée qu'ici et où il sera donc bien compliqué de trouver une connexion Internet : LA PROVINCE.

vendredi 4 avril 2014

Pataterie #23 : L'Almanach illustré du Petit parisien, 1912

Bonjour,

La pataterie d'aujourd'hui utilise un argument qui devrait être gravé en lettres d'or au fronton de toutes les écoles de la République (en enlevant le "Pourquoi" devant) :
  • Réclame pour la Lactolaxine Fydau des laboratoires André Pâris dans l'Almanach illustré du Petit Parisien de 1912 :

"Mon petit Jean-Eudes, vu tes notes en dictée ta maman et moi avons décidé de te faire signer une assurance vie à notre bénéfice"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Immortel Pasteur, que de conneries, en ton nom, ont été écrites. Bon là, en l’occurrence, comme d'hab', si on te cite c'est juste pour avoir la caution d'un gars un peu connu dans le monde médical, plutôt que celle d'un gars du bâtiment, par exemple :
"L'homme meurt tôt parce qu'il néglige de s'instruire"
Si on prend cette phrase pas trop trop au pied de la lettre, on a l'idée que le progrès et l'instruction c'est mieux que la bêtise et l'ignorance, mine de rien. Et que même des fois le progrès scientifique, dont le gars Pasteur est un sacré bon représentant, augmenterait pas mal l'espérance de vie, mais là j'interprète.


Autrement la phrase, sortie de son contexte, brute comme ils vous la balancent dans cette réclame, elle semble un peu concon. Faut bien dire ce qui est.
Les publicitaires eux, par contre, ça ne les embête pas plus que ça de faire des raccourcis concons. Alors ils raccourcissent encore plus et ça devient : "La mort frappe plus souvent les personnes ne voulant pas s'instruire" et zoupla c'est parti les p'tit gars on peut commencer la java du n'importe quoi.

Et ça commence fort, par le fameux rapport du "congrès de médecine de Vienne" [pas de date], où un "illustre médecin entre tous" [pas de nom] nous dit que "60 % de personnes meurent de maladies affectant l'estomac, le foie et l'intestin"... 
Alors du coup, j'ai une question au débotté, en passant :  
Parmi vous, qui l'a lu ce rapport ? Hein ? Personne ? 
Bon bah vous allez tous mourir, c'est comme ça, fallait vous instruire.

(En fait non, petits nigauds que vous êtes, vous n'allez pas mourir, c'est pour le suspense avant la prochaine image. Un Clif en guerre comme on dit dans le monde du scénario)

On continue donc l'argumentaire par une grande explication scientifique sur tout le bazar : 

60 % de morts : La lutte contre la constipation, reconnue grande cause nationale en 1912
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Donc, à part des questions sur la syntaxe calamiteuse du premier paragraphe, vous vous demandez sûrement  pourquoi il y a 60 % de morts sacrifiés sur l'autel de la digestion. 
Eh bien la réponse est simple : c'est parce que vous êtes un peu des buses. 
Comme vous êtes un peu des buses, du coup, vous ne savez pas quel médicament prendre pour soigner votre constipation et du coup vous mourrez, dans d'atroces souffrances, voire des hémorroïdes.
Et puis de toute façon tous les médicaments que vous prenez, au mieux ne font rien, au pire vont vous faire mourir plus vite !

À QUAND LE PROCÈS DE LA TISANE À LA CAMOMILLE TUEUSE ! DES GENS SAVAIENT QUI N'ONT RIEN DIT !

Heureusement que vous êtes tombés sur cette pub pour vous déciller les yeux, parce que figurez-vous que oui, il existe un remède contre la mort par constipation et hémorroïdes.

La Lactolaxine Fydau :

Parce qu'on a cité Pasteur dans l'introduction, banane !!!
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

1. La Lactomachin-truc-bouboute est NA-TU-RELLE !
Question : Contrairement aux tisanes par exemple ? 
Réponse : Oui bon, ça va bien aller l'ironie, là. C'est bon hein, nous on a cité Pasteur. Et vous vous avez qui ? Alors poupougne hein !
2. Les autres médicaments c'est des trucs de podophylles et de nasisme (tout nase, donc) alors que nous c'est du ferment de lait. Ça ne fait pas peur le ferment de lait, c'est cool !
Q. : Comme ce qu'on trouve dans le yaourt, en somme ? 
R. : Oui mais non, en fait ! Nous, c'est des comprimés, alors ça guérit.

3. C'est le SEUL remède donné par les spécialistes des maladies de l'estomac !
Q. : Le seul ? Ah Bon ?
R. : Parfaitement, LE SEUL... Qu'on vous dit... [silence]... [pesant]... Pasteur tout ça...
4. Ça marche super bien, on a plein de guérisons et même sur des constipations énormes, sans parler des hémorroïdes tueurs. Que s'en est miraculeux !
Q. : Mouaif !
R. : C'est pas une question ça ! Et alors, puisqu'on vous dit qu'on a Pasteur avec nous et même que, si ça se trouve, Bernadette Soubirou nous file un p'tit coup de main aussi. L'alliance du microscope et du goupillon.
5. Moi Docteur Abel Gex je vous dis que le lacto-truc c'est cool !
Q. : Qui ?
R. : Docteur Abel Gex
Q. : Connais pas.
R. : Bah pourtant je suis super connu comme spécialiste.
Q. : Chais pas
R. : Ouais bah ça m'étonne pas, tiens. Encore un qui va mourir jeune... Quand on vous dit avec mon vieux pote Loulou qu'il faut aller à l'école, c'est pas pour rien, quand même... Pfff !

Je vous remercie de votre attention et d'ici la prochaine note, les jeunes, n'oubliez pas d'aller tous les jours à l'école, de bien faire vos devoirs et de laver vos dents, parce que la mort vous guette. C'est le gars qui a guéri la rage qui l'a dit, alors...

lundi 31 mars 2014

Pataterie #22 : Nice-médical, 01/1892

Bonjour,

La pataterie du jour a peut-être gardé la forme avec des produits quelque peu illicites, mais elle n'était pas au courant monsieur le juge, c'est de la faute des docteurs.

  • Réclame extraite du numéro de janvier 1892 de la revue Nice-médical que l'on pourrait d'ailleurs rebaptiser Paris-Nice-médical, pour l'occasion :
La pharmacie, une reconversion alternative méconnue pour les cyclistes... Et pourtant
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Tout ne s'explique-t-il pas mieux du coup ?
Hein ?
Oui, n'est-ce pas ?

Je vous remercie de votre attention.