mardi 18 décembre 2012

La culture physique 15/02/1908, 03/1929 et 15/10/1909 : Men of steel... and a lil butter too !

Bonjour les gens de l'Internet,

J'ai bien conscience que nous sommes dans une période de joie qui se reflète dans les zyeux des zenfants zébahis devant leurs magnifiques cadeaux, de boustifaille grasse et/ou sucrée, de promesses de paix et d'amour autour du sapin et de chants de Noël entonnés en chœur.

Oh que oui j'en ai bien conscience et ce, grâce à nos amis publicitaires, depuis la rentrée de septembre au moins.
Aussi vous proposé-je aujourd'hui de déballer vos cadeaux en avance et de retrouver, maintenant et ici, une petite sélection de ce qui fait le sel de ce blog
Des gars à moustache qui font les muscles dans les pages de la revue La Culture physique.

Honnêtement je ne vois rien qui ne soit plus dans l'esprit de Noël que ces gars là.

Première image :
Le Québécois Louis Cyr dont La Culture physique du 15 février 1908  nous annonce la mort trois mois plus tôt, alors que si j'en crois Wikipédia, celui-ci n'est décédé qu'en 1912 . Humhum, il faudrait mener l'enquête... Oui ben moi je passe !
  
Louis "Cupidon" Cyr l'ange de l'amor par étouffement et bris des cervicales
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Toutes les photos de Louis Cyr sont exceptionnelles, ce type dégage tellement de force bienveillante. N'avez-vous pas envie de vous blottir tout contre son ventre protecteur ? Hmmm ?
C'est pas un beau cadeau de Noël, ça ?

Deuxième image :
Le Luxembourgeois John Grün (1868-1912), né Jean Grün, également connu sous le nom de Hercule Grün, et que la Culture physique orthographie "Grunn".

John Grün réparant le serre-tête de sa petite sœur
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Monsieur Grün est pas mal, mais il manque un peu de pilosité sous nasale et je dois bien vous avouer que j'ai un peu mis cette photo là, juste pour la blague du serre-tête de sa petite sœur. Oui, l'idée qu'un grand gaillard comme lui ai une petite sœur tyrannique qui lui demande de jouer avec lui à la dinette me fait rire. Mais comme il ne peut rien lui refuser alors il s'assied sur la touuute petite chaise et prend la touuuute petite tasse en plastique entre ses groooos doigts en râlant à moitié, mais en fait il aime bien ça quand même. 
Alors pardonne moi lecteur !


Troisième image :
Pelladeau. 
Oui, c'est tout ce que j'ai. Ça et  la possibilité d'une astuce que l'on peut faire avec son nom, parce que quand même ça ressemble un peu à pédalo.
Ce type n'a pas laissé de traces aussi grandes que les deux précédents dans l'histoire du muscle. Et pourtant, regardez moi le bestiau :

On peut être recordman du déchirage de carte et néanmoins aimer que ses affaires soient bien rangées
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

C'est vrai que par rapport aux deux autres il fait un peu freluquet.
Mais l'un d'entre vous a-t-il essayé de déchirer 130 cartes ! Pelladeau, lui, il l'a fait... Et en deux minutes. 
Moi, je me suis attaqué aux cartes d'un vieux mille bornes, et bien j'aime mieux vous dire que c'est un peu enquiquinant à la fin. D'ailleurs je ne sais pas si ça compte pour battre le record, mais au bout d'un moment je les ai déchirées deux par deux.
Un peu bizarre tout de même ces concours de force en 1909. Déjà les cartes... Bon... Ok, je veux bien ! Mais l'article qui accompagne la photo nous apprend qu'avant de battre son record, Pelladeau s'était classé troisième dans le championnat de... La brouette... Avouez tout de même !

Oui mais bon voilà il me plaît bien ce Pelladeau avec ses fesses en arrière, ses moustaches, ses bidules en ferraille qu'il porte comme un cabas, ses chaussettes et fixes chaussettes et son crane dégarni. Je le trouve émouvant, que voulez-vous, c'est comme ça.
 Et c'est ça aussi Noël, ce moment où un rien vous émeut... Oui, ou alors c'est la dépression qui me guette.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite de bien belles fêtes de fin d'année.

__________________________________________

Cadeaux supplémentaires de dernière minute :
- La photo de la statue de Louis Cyr, Place des hommes forts à Montréal, ici. On dirait un Botero.
- La photo du monument élevé à la gloire de John Grün dans sa commune de naissance de Mondorf-les-Bains, sur le site de la ville, ici. On dirait la Joconde sous stéroïdes;
- Une image de brouette avec des flèches partout ici et d'un jeu de mille borne ici en hommage à Pelladeau. On dirait des images chopées sur Internet un peu au hasard.

mardi 11 décembre 2012

Le petit journal illustré, 09/04, 21/05 et 23/07/1922 : Les animaux du monde (PomPomPomPom)

Bonjour,

Hop zou direct dans le sujet en évitant l'introduction-avec-des-trucs-drôles-mais-drôôôles-ayant-un-lointain-rapport-mais-un-peu-quand-même-avec-le-sujet-de-l-article-du-jour-histoire-de-dire-que-je-ne-fais-pas-que-récupérer-des-images-sur-Gallica-pour-vous-les-montrer-non-non-non-n-allez-pas-croire-il-y-a-un-auteur-derrière-tout-ça-qui-abuse-peut-être-un-peu-trop-de-sa-blague-du-mot-valise-à-tiroirs-avec-plein-de-tirets-me-direz-vous

Z'allez voir, aujourd'hui je vais aller au sujet, direc' :
Les animaux c'est cool et Le petit journal illustré en raffole voyez donc


Image numéro un : Faune étonnante de Patagonie



"Paquito, yé crois qué c'est oune Plésiosaure !"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Selon Wikipédia, le terme de plésiosaure vient "du grec : plesios, « proche de » et sauros, « lézard »". 
Oui ben moi l'explication je la vois grosse comme un plésiosaure :
"- Attation, y'a une bête, là !
- Comment ?
- Je te dis de faire attention à la bête, là !
- Comment ?
- JE TE DIS NE T'APPROCHE PAS TROP DU LÉZARD !"

Et hop voilà comment on gaspille l'argent donné à la recherche, dans une expédition uniquement basée sur une incompréhension entre deux Gauchos férus de langues anciennes.


Image numéro deux : un drame se noue au fond de la mer


Lecteur si tu me et te respectes un tant soit peu ne lis pas ce qu'il y a après les deux points : Ce dessin constitue la seule pieuvre du forfait
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Le thème des scandales en scaphandre sont par trop scabreux, alors dans ces cas là j'allitère ça peut aider à combler sans accabler, v'voyez l'tableau ?


Image numéro trois : Une bien belle famille d'accueil


L'heure de la réflexion chez les grands singes
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France 

Oui, alors premièrement, que ceux qui imaginaient Tarzan se baladant en zlibard léopard aillent le rhabiller tout de suite, c'est indécent. On peut très bien vivre parmi les grands singes tout en gardant le chic anglais, la preuve... Constatons toutefois un rien de négligé dans la pilosité de ce gentleman.

Deuxièmement, si ce type est bien devenu le "chef incontesté" de cette "tribus de grands singes" (sic!), alors je dis ça du haut de ma petite connaissance des grands singes, mais il me semble bien qu'en retournant en Angleterre, ce type a dû laisser derrière lui un bon nombre de guenons éplorées, et qui sait, peut-être même, deux ou trois marmots.

Troisièmement, je pense que le dessinateur a peut-être un peu voulu orienter le lecteur vers cette idée, que ces grands singes sont bien intelligents tout de même. 
N'ont-ils pas tous l'air de questionner l'univers, la vie, la mort, les bananes, tout ça ? 
C'est bien simple j'ai l'impression qu'ils se débrouilleraient pas si mal que ça face à un grand monolithe noir et tant qu'on est dans les classiques de la science-fiction, je te m'exterminerais ces petits salopards vite fait bien fait moi, avant qu'ils ne prennent le pouvoir, non mais dites, c'est qui l'animal pensant avec pouces préhenseurs, ici ?

Je vous remercie de votre attention ce sera tout pour aujourd'hui...

Allez hopopop, c'est tout que je vous dis, retournez faire des trucs utiles, comme découvrir un vaccin contre le cancer, ou trouver le moyen d'arrêter la guerre et la famine dans le monde, ou ranger votre chambre, ou mieux aller lire les autres formidables articles de ce blog, ou ceux de blogs concurrents mais néanmoins amis dont les liens sont sur le côté là. 
Je pense notamment à Peccadille, Gallicanaute avertie, cultivée, et qui en plus écrit bien, découvre des trucs vraiment chouettes et fait la collec' des moustachus.
C'est bien simple, s'il n'y avait qu'un blog à emmener sur une île déserte, je choisirai celui là en deuze, après celui qui me donnerait 300 façons d'accommoder le sable avec de l'eau de mer. Je flagorne, je flagorne, mais sans rire, c'est vraiment un chouette blog à découvrir.

mardi 4 décembre 2012

La France radicale, mai et juin 1932 : Radicalement vôtre

Bonjour,

Et si on parlait un peu politique ?
... VORTEEEEEEEEEEEEX
 ...
 ...
 ...
 ...
 FatalError372

Heykesscépassélà

Je sais pas on était entre nous et tout d'un coup HOP un grand vide et je me retrouve là, à la ligne.

J'ai juste dit "Et si on parlait un peu politique ?"
... VORTEEEEEEEEEEEEX
 ...
 ...
 ...
 ...
 FatalError372



Woow deux fois de suite, ça commence à faire beaucoup me dites pas que c'est juste parce que je proposais de parler un peu politique ?
... VORTEEEEEEEEEEEEX
 ...
 ...
 ...
 ...
 FatalError372

Okay... Je vois... Apparemment y'a un beugue ou bien alors c'est juste que mon blog n'aime pas la... Ouais, bon, on va faire autrement...
Disons qu'aujourd'hui nous allons parler (clin d’œil appuyé) "comédie musicale" (clin d’œil appuyé)... Okay, donc ça a l'air de marcher. C'est déjà ça de gagné, mon blog est donc complètement con. En même temps, c'est moi qui l'ai créé comme ça, c'est sans doute à force de montrer des images de pub, ça l'a rendu totalement abruti.
Parce que moi je trouve ça passionnant la (blink blink) "comédie musicale" (blink blink). Imaginez, c'est quand même la "mise en scène" du "danser et chanter" ensemble dont on parle là... Et en plus cette année il y a eu les "césars" et puis encore plus récemment les "oscars"....
Oui mais non, ça va être dur de se comprendre là, moi je ne peux pas continuer dans ces conditions... Remarquez... Peut-être que si on remplace "comédie musicale" par "boucherie-charcuterie" ou bien par "Disco-Funk"...

Donc voici des images de "tripou à facettes" pour le moins cocasses...
Ah attendez, je vois que l'on m'a envoyé un courriel... Excusez moi je le lis, comme ça vient de "BLOGGER" c'est peut-être important... Ah okay... Ah d'accord... Au temps pour moi, il ne s'agissait  donc pas d'un problème avec la politique, mais avec les "points d'interrogations".
Il se trouve que j'en ai trop utilisé au mois de novembre, aussi vais-je devoir m'en passer jusqu'à nouvel ordre...
C'est un peu frustrant, parce que que je commençais à avoir des idées pour la métaphore Politico-Gimme-the-rillette-all-night-long-baby


Aujourd'hui, nous allons parler d'Édouard Herriot (1872-1957), qui fut une figure très présente sur la scène politique française de l'entre deux guerres mais également juste après la deuxième guerre mondiale. Je ne vous referai pas la biographie de Monsieur Herriot, déjà que je vous ai mâché le travail avec le lien vers wikipédia. Il est important de savoir qu'il s'agit de Zeu grand homme du parti radical dont il fut très longtemps le président et qu'il fut plusieurs fois président du conseil et membre de nombreux gouvernements. C'est un vieux briscard de la politique et lors des élection législatives de mai-juin1932 il se trouve qu'il a plus ou moins gagné et qu'il redevient président du conseil... pour 6 mois. Ah si, un autre truc à savoir : Il est moustachu.

Le parti radical a un mensuel, "La France radicale" qu'il s'appelle, même. Et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a peut-être un peu trop laissé filer la bride autour du cou du maquettiste, juste un tout petit peu trop.

Voici la une du premier numéro de La France radicale : organe des militants républicains radicaux et radicaux socialistes, daté du 1er mai 1932, c'est à dire le jour même du 1er tour de ces élections :

Nan mais le coq c'est nul un peu, nan vous trouvez pas [point d'interrogation]. Comme symbole j'veux dire [point d'interrogation]
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

A sa décharge, Il faut tout de même avouer que la numérisation n'est pas exceptionnelle, et en plus j'imagine qu'elle a été effectuée à partir d'un microfilm de qualité médiocre... Outre le fait que cela va immanquablement énerver les p'tits gars de chez Gallica à mon encontre tellement ils sont susceptibles ces cochons là (à moi les commentaires assassins, les polémiques et les lecteurs qui viennent augmenter mes statistiques, puis les voitures de luxe, les fêtes jusqu'à pas d'heure...), cela ne peut quand même pas justifier un tel désastre sur la une du PREMIER (je vous le rappelle) numéro de ce journal.
Rassurez-moi, je ne suis pas le seul à voir un coq qui a pondu ou qui couve un Edouard Herriot très mal découpé [point d'interrogation] Hein [point d'interrogation] Dites moi [point d'interrogation]
Et je ne vous parle pas du texte... Si je vous en parle :
"Une Patrie : LA FRANCE
Un régime : LA RÉPUBLIQUE
Un chef : ÉDOUARD HERRIOT"
Et puis non je ne vous en parle pas.

Le mois suivant, comme Édouard Herriot a gagné les élections, personne n'a remarqué qu'il y avait un énoooorme problème dans le choix des illustrations de La France radical.
La une est bien, rien à dire, sobre et tout et tout : la photo d'Herriot et le Titre "Le vainqueur"... Non, le problème est en page 2 où l'on trouve ça :
La France radicale, première sur la lutte contre la discrimination faite aux poils
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document et la page sur Gallica

Quand je vois la Marianne de la place de la république avec ses épaules de déménageurs et ses mains de fort des halles, je suis moyennement surpris de constater qu'elle puisse, comme ici, avoir à la fois des attributs masculins et féminins. Après tout, Marianne c'est vous, c'est moi, c'est la France, c'est la République et pour cet illustrateur c'est aussi une dame qui ressemble à Edouard Herriot les seins à l'air et, donc, avec une moustache.

Ce sera tout pour aujourd'hui, je vous remercie de votre attention.

lundi 26 novembre 2012

Le petit journal illustré 25/06/1922, L'Intransigeant 05/04/1936, l'Ouest-Éclair 08/10/1938 : La crème Tokalon, pour les vieilles peaux

Bonjour,


Après le "dentifrice Dentol fait la guerre aux schleus", une histoire que vous pouvez lire ici, je vous présente aujourd'hui la saga de "Tokalon, la crème de rajeunissement"

Les plus érudits d'entre vous ou les plus rapide avec un clavier, un ordinateur et une bonne connexion Internet, peuvent déjà me dire que "to kalon" signifie "le Beau" en grec (τὸ Καλόν). Alors attention, pas le beau comme dans la phrase, "le beau Julot passait régulièrement relever les compteurs de ses michtoneuses", mais bien celui avec un grand B :  Zeu Beau esthétique, tout ça, tout ça... Et je vous vois venir, vous autres avec votre savoir encyclopédique et votre immense culture et c'est pourquoi je vous arrête tout de suite : Je ne veux pas entendre parler de "traduction succincte et approximative", ni du fait que "nanani le kalon signifie autant le beau que le noble et l'admirable ou l'estimable nanana"... Et le premier qui me parle de Socrate ou d'Hipias d'Elis, je le renvoie se faire voir aux calendes grecques. On est ici sur un blog de haute tenue, certes, mais surtout grand public... du moins en ce qui me concerne...
Oui je suis "grand public", voilà, c'est dit !

"Le Beau", donc. Rien que ça ! Et ils vendent quoi ces mignons ? Des crèmes pour la peau ?! Ah bah ça tombe bien alors.

Voyons donc l'argumentaire utilisé par nos amis les réclameux de chez Tokalon.

La première de nos trois réclames pour la crème Tokalon date de 1922, du moins pour son passage dans le Petit journal illustré. Elle répond à une question qui jusque là n'avait pas trouvé de réponse :

Non vraiment, ces hommes sont totalement incompréhensibles
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document sur Gallica (et oui c'est le même que , qu'y puis-je ? Des fois on tombe sur des filons)

Chez Tokalon on ne pose pas de questions, d'ailleurs c'est bien simple on ne connait pas les points d'interrogation... On est sûr de soi, on avance en croquant la vie à pleine dents, on est les gars dans les pubs Mennen pour nous les hommes. Alors chez Tokalon, les questions ça n'existe pas. Les questions c'est un truc de fille, là !
Non, on parle plutôt de démonstration.

À la première question/démonstration :
"Pourquoi les hommes admirent les femmes aux visages jeunes"
L'illustration puis le texte  y/le répondent/démontrent à merveille : "Pass'que m'enfin regardez donc boudiou ! Z'avez vu l'éclat de son teint ? Et sa peau douce, vous l'avez regardée sa peau douce ?"
Moi, j'avais juste l'impression que la femme de gauche avait tout simplement plus de conversation, mais enfin si vous me dites que c'est une affaire de peau fraîche, je vous crois, c'est vous les spécialistes après tout.

La deuxième question/démonstration :
"Comment vous pouvez vous rajeunir et vous embellir en même temps"

Alors là les gars, puisque je vous ai sous la main, j'aimerai vous dire que ce n'est pas bien malin de donner la recette de votre elixir miracle dans vos réclames là. Surtout quand tous les éléments sont facilement récupérables à gauche à droite : eau oxygénée, citron et une bonne crème...
... Ah mais non, j'y suis. Vous voulez sans doute dire que la "bonne crème" en question serait la crème Tokalon. Aaaah ouiiiii d'accoooooord ! Mais, finalement, entre nous, une autre "bonne crème" ferait tout autant l'affaire ? Non ? Bah oui, cons que vous êtes !
Bon les gars, je crois qu'il va falloir revoir la copie, là
Aussitôt dit aussitôt fait :

Notre deuxième publicité pour la crème Tokalon est extraite de l'intransigeant en 1936 et nous fait partager le témoignage poignant mais plein d'espoir de Ginette.

Louise la sœur de Ginette : "Mais enfin Ginette, c'est un peu normal que Paul te trompe, t'as vu ta tronche"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document sur Gallica (dernière page)

Alors là je dis bravo, un travail de visionnaire, ou quand la publicité est réellement en phase avec les femmes, et quand elle les comprend vraiment.

Quel film on ferait à partir d'un tel pitch !! Lisez plutôt :
Ginette pleure car son mari la trompe avec une autre femme. Louise, sa sœur, lui dit qu'elle est moche et vieille et que c'est pour ça qu'il est parti avec une jeunesse avec cet argument massue que "nul homme n'aime retrouver à la maison une femme ridée, vieillie et paraissant fatiguée". Elle a bien raison Louise, car enfin Ginette, c'est de ta faute aussi avec ta maternité, et tous tes travaux domestiques là. Non mais tu le fais exprès ou quoi, Ginette. Il faut dire ce qui est Ginette : tu t'es enlaidie.
Heureusement Louise connaît un secret de beauté qui au final ramènera son Paul à sa Ginette par l'ablation des rides : la crème Tokalon !

Snirfla Snurflou Snarflouille SNORT GRÜÜÜÜNT PWOIIIIIIN ! Excusez moi je pleurais.


Notre troisième et dernière réclame pour la crème Tokalon est extraite de l'Ouest-Éclair en 1938. Voyez l'utilisation habile de la photographie et du trucage pour bien montrer la réelle efficacité de la crème Tokalon


Du coup, Tokalon, c'est ce que les clowns utilisent pour se démaquiller, non ?
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document sur Gallica (également sur la dernière page)

Mais dieu qu'elle était laide, dites donc cette femme.
Il a suffit d'une nuit et de la crème Tokalon pour que la moitié droite de son visage redevienne pimpante comme au premier jour. C'est pas elle que Paul aurait quitté ou que le monsieur de la première réclame snoberait pour parler à une autre... Oui, encore faudrait-il qu'elle se place bien à sa droite.

Non mais vraiment là les gars, c'est du fichage de figure ou je ne m'y connais pas en fichage de figure !

[en aparté] Quel terrible aveu viens-je donc de faire là à mes lecteurs !!! Heureusement qu'il ne font que regarder les images et ne lisent pas le texte AHAH les cons !

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite la [au choix] bonne journée, soirée, semaine, année, décennie, cela dépendra du temps que vous aller mettre à me pardonner  de me ficher de votre figure ouvertement... Et là par exemple je vous tire la langue :P

lundi 19 novembre 2012

Traité des chevaux, sans titre ni nom d'auteur, 1670 : My heart belongs to dada !

Bonjour,

La note d'aujourd'hui est consacrée aux chevaux et aux manuscrits arabes du 17ème siècle.
Attention ça va dépoter : La Patate sacrée du  Machu-Pichu le blog qui n'a pas peur de se moquer d'un manuscrit arabe du 17ème siècle parce que plus c'est vieux moins on a de chance de se faire taper sur la djeule par des gens qu'on aurait pu froisser, regardez la Bible...
... ... Rires... ou le Coran...
... ... Rires-aussi-mais-moins-parce-que-c'est-plus-dangereux-quand-même-mais-sur-quel-terrain-glissant-me-suis-je-donc-lancé-là?... ... ...

En plus cette fois-ci l'auteur est anonyme et le sujet plutôt anodin. Non, là vraiment, je ne risque rien de rien.
À part peut-être si je faisais des blagues sur les boucheries chevalines et si d'aventure j'avais un lectorat de pré-adolescent(e)s, à cet âge où le cheval et le petit poney sont les meilleurs amis du monde de la vie gros kiss tellement je les aime que je m'empresse d'en faire un article sur mon blog avec plein de smiley et de trucs dégoulinant et clignotant partout. Je pense ici plus particulièrement  à Kévin Buffon du blog LeBuffonTropOufDuDeuxUn.skyrock.com : qui nous dit "Le cheval est la plus noble conquête de l'homme"

La Patate sacrée du Machu-Pichu, le blog qui n'a pas peur de se moquer des pré-adolescent(e)s qui aiment les chevaux et les poneys ! Et ouais, parce que je  risque toujours moins avec les adolescents qui aiment les animaux qu'avec ceux qui pratiquent la Systema par exemple.

S'il y avait une police de la digression, je crois que j'aurais déjà perdu tout mes points sur mon permis d'écrire, or donc revenons en à nos chevaux.

Le document d'aujourd'hui est très vieux, il s'agit donc d'un manuscrit arabe de 1670 qui traite des chevaux. Ce document comporte quelques jolies illustrations, quoique parfois un peu délirantes.
En voici quelques unes classées en allant du "oui ça va, OK" à "woow la vache" en passant par "mais il a déjà vu un cheval ou quoi ?".
Ne lisant pas l'arabe, je ne peux que faire toute confiance à la description de cet ouvrage dans la notice complète de Gallica


1ère illustration choisie : "Au folio 14 [verso] se trouve la figure d'un cheval noir, accompagné des noms de toutes les parties de l'animal" :

Il est beau, il est fier, mais il lui manque une chaussette et c'est pour s'en rappeler qu'il a fait un nœud à sa queue !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France






On commence donc plutôt bien, avec cette image : c'est bien un cheval et on le reconnaît bien. Il est même plutôt bel homme ce cheval, si je puis dire.


2ème illustration choisie : "Au folio 18, la représentation d'une jument et de son poulain" :

Scène touchante d'une jument allaitant quelque chose qui semble être un animal bleu et selon toutes probabilités une forme de vie extra-terrestre
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Et en effet, une jument et son... Heu... oui, bon... Le poulain, c'est pas tout à fait ça, mais ça pourrait  être quoi d'autre autrement ?


3ème illustration choisie :  Folio 26, Gallica nous renseigne sur la manière pour le moins singulière dont le dessinateur a représenté le squelette d'un cheval : "représentation très rudimentaire et très incorrecte" . Hum ! Oui, anéfé.

Je ne suis pas vétérinaire, mais je pense que ce cheval souffre d'une raideur dans la colonne vertébrale
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Une chose est sûre, l'illustrateur n'a jamais, jamais jamais, jamais jamais jamais vu un squelette de cheval, ou il a une mauvaise mémoire ou alors il ne fait pas illustrateur en full time job.
Étonnamment, cette illustration ressemble beaucoup aux représentations animalières  Aztèques, et je ne dis pas ça seulement pour pouvoir placer le calembours : "représentation aztèque de cheval".


4ème illustration (par ailleurs située avant la précédente, mais que je place ici eu égard à la montée en puissance dans le délirant de cette note) : "Au fol. 20, la figure du Ḥaïzoûm (حيزوم), [l]'hippogriffe qui servait de monture à l'ange Gabriel". Alors là accrochez-vous :

Le Bouraq et son truc en plume, plume de zoziau !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Bon moi je la connais bien cette image maintenant, je l'ai assimilée, je l'ai même mise en fond d'écran de mon téléphone. Mais j'ai toujours un petit recul en la voyant du genre "woww la vache".
Ce Cheval m'a l'air de bien bien planer. Alors certes il est ailé, mais à mon avis il faut plus y voir une métaphore de son état "vaporeux" qu'autre chose.
Oui, l'archange Gabriel a refilé un canasson complètement stone à Mahomet, le fameux Ḥaïzoûm de la légende qui, il me semble est plus connu sous le nom de Bouraq.
Alors, je ne me laisse pas souvent à aller à l’étymologie, mais Bouraq ça aurait pas donné Bourrique en français ?
Oui et ben, vl'à le canasson qu'il se récupère le gars Mahomet, une bourrique sous champis ! Je comprends mieux l'interdit de la représentation du prophète du coup, parce que c'est pas  bien bon pour l'image de marque de le représenter assis sur ce bidule là.

Ce sera tout pour aujourd'hui et je vous remercie de votre attention.

vendredi 9 novembre 2012

Le Petit journal illustré, 25/06/1922 : Moins bien que Baumgartner, mais le style en plus


Bonjour,

Pour une fois je vais publier rapidement une image sans trop la commenter.
Plus personne ne se souviendra de Felix Baumgartner, d'ici trois ou quatre semaines, alors quitte à être raccord avec l'actualité et avec un peu moins d'un mois de retard, faisons le vite et bien !!
J'avais déjà évoqué l'essai de saut en parachute par Mme Cayat de Castella en 1914 qui, bien que se lâchant d'un avion à seulement 800 mètres, me semblait nettement plus impressionnant et dangereux que celui de Herr Baumgartner à 39 000 mètres. Vous pouvez d'ailleurs relire cet article avec délectation ici.

Aujourd'hui, plus que le record du monde du capitaine Stevens en 1922 (7380 mètres), c'est la classe de celui-ci qui me laisse pantois. Voyez plutôt :


Poupouloupouloum, mais que fait donc Poupi ? il devrait déjà être là avec mon journal et mes pantoufles.
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Rien que pour sa dignité et son flegme durant ce saut, il me semble que le capitaine Stevens aurait largement sa place dans le panthéon dressé ici par Gallica, il y a quelques temps déjà.
Gallica qui a cette occasion avait eu la grande bonté de citer mon article sur l'aéroplane militaire.

Oui, cher lecteur, Gallica sait que j'existe et contrairement à mes prévisions, il n'a pas encore l'air de vouloir me faire de procès. Mieux, cet intérêt m'a soudainement amené plusieurs centaines de lecteurs de qualité, faisant exploser mon compteur de statistiques à chaque fois qu'il cite la "patate". Un très grand merci à lui, donc.


Je vous remercie de votre attention... Et toi ma petite Gallicanounette... frooooar !! Viens donc zici que je reprenne ma lecture des 4 tomes du Dictionnaire de la pénalité dans toutes les parties du monde connu par M. B. Saint-Edme, dont on ne soupçonne pas tout le potentiel érotico-SM des illustrations derrière un titre fort anodin a priori.
____________________

Petit rappel au cas où : les phrases ou mots en gris plus clair ainsi que les images, laissent apparaître un sous-texte que d'aucun qualifieraient de "sur-texte lourd" qui apparaît quand on place la souris dessus. La patate est donc bien un blog participatif et vous fait perdre 0,00000000000000001 calories à chaque fois que vous déplacez la souris.
____________________

Et hop tant que j'y suis : J'en profite pour vous inciter, chers lecteurs, à laisser vos commentaires sur les articles si d'aventure ils vous interpellaient. N'hésitez pas à m'insulter, rien de tel qu'une bonne polémique pour relancer l'intérêt d'un blog.

samedi 3 novembre 2012

La Cidrerie française 1935, Le Petit journal illustré 28/02/1921 : Cidre j'écris ton nom

Bonjour,

Je vais aujourd'hui réunir les amoureux du texte idiot et les admirateurs de l'image bête, autour d'un thème ô combien fédérateur :
Le cidre
.
Amour et fraternité entre les peuples quels que soient leurs origines, leurs goûts et leurs couleurs, autours de la bolée d'cit', donc.
Sauf peut-être pour ces salauds de Normands qui ont l'outrecuidance de nous dire qu'ils l'ont inventé... Vous verrez qu'un jour ils oseront nous dire que leurs marins sont aussi bons que les n... que ceux de pays où les marins sont légions et célèbres, et pour cela je prendrais l'exemple de la Bretagne, terre de contraste, de légendes et de marins...
Non mais vraiment, la prétention de ceux-ci... Tssss ! Est-ce que je leur apprend à faire du camembert, moi ? Et pourtant nous autres les B... des gars comme je sais pas moi, les Bretons, si on continue sur notre exemple de plus haut (contraste, légende et tout le tintoin), ils pourraient en faire facilement du fromage si ils voulaient, c'est juste qu'ils utilisent le lait pour autre chose de bien plus grand, de bien plus précieux :
LE BEURRE !!.
C'est également en toute impartialité que je le dis, mais le Mont-Saint-Michel, bien gentils qu'on... qu'ils sont les Bretons, ils l'ont pas laissé de seulement cinq minutes aux Normands, que ceux-là ils ne trouvent rien d'autre à faire que de l'envaser ! Mais ça leur sert à quoi de l'envaser le Mont Saint-Michel ? Pourquoi faut-il qu'ils gâchent tout, comme ça ? Le Mont Saint-Michel, c'est quand même plus joli entouré d'eau ! Non ?

Lisez bien à haute voix le bel Hymne au cidre qui suit ! C'est un Breton qui l'a écrit, et je vous le dis comme je le pense, c'est pas en Normandie qu'on trouverait des écrivains d'une telle trempe. D'ailleurs, je ne veux pas tirer sur l'ambulance, mais c'est quand même pas vraiment une région reconnue pour ses belles lettres. Il s'agit d'un extrait de la revue La Cidrerie française

Hymne au cidre où il n'est fait aucune allusion aux Normands... Libre à vous de l'interpréter comme vous le voulez, mais moi j'ai ma petite idée... Eeeeeet ouais !!
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le document et la page sur Gallica
"Vin que n'a point souillé la lèvre des teutons" ...
Ah c'est envoyé ça, non  ? Pan dans les dents des Schleus !

Non mais écoutez moi ce final si c'est pas fort : 
"O Cidre, ô grand ami Cidre, Aimé des Bretons,
Nous, soiffeurs assoiffés, soiffant, nous te chantons"

Ah pour un bel hymne c'est un bel hymne. Et léger avec ça, j'ai envie de dire... zéphyrien.

Frédéric Le Guyader ne s'y trompe pas, le cidre est bien l'ami des Bretons, et l'illustration qui suit, issue du Petit journal illustré, en est bien la preuve.


Alors au choix j'ai : "Au nom du père du cidre et du saint esprit !" ou bien "Buvez car ceci est..." Le premier est bien, en fait !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Manuelito, le Philippin que je paie pour océriser les textes que je retrouve sur Gallica, vous retranscrit ici la légende qui est peut-être peu lisible :
"Le cidre sauveur
Un incendie ayant éclaté dans une ferme bretonne et les citernes étant taries, le fermier fait défoncer des barriques de sa cave pour éteindre le feu."

Le Breton ne laisse pas entrevoir facilement ses sentiments, mais derrière leur masque de pudeur ils devaient en avoir gros ce jour là. Et je suis sûr qu'ils sont nombreux derrière leur écran à effacer une larme devant un tel sacrifice.
Et le plus dur dans l'histoire restera à venir : Imaginez que tout le bourg a été obligé d'acheter son cidre... et pendant toute une année... et en cachette des autres villages pour éviter la honte de cette perte... et, suprême calamité, toujours pour éviter la honte : à des Normands ! Remarquez, ça aurait pu être pire, ils auraient pu en acheter à des Vendéens, c'est déjà ça de gagné.

Je vous laisse sur cette belle leçon de courage et vous remercie une nouvelle fois de votre attention.

Kéna... Au revoir !

Nota : Cet article est totalement jeu-de-mots-astuce-ou-calembour-rapprochant-le-cidre-boisson-légèrement-alcoolisée-et-à-bulle-à-base-de-pomme-avec-le-Cid-le-personnage-et-la-pièce-éponyme-de-Corneille free. Et croyez moi ça a été c'est dur, ooooh que oui.