mercredi 20 février 2013

Si tous les ingénieurs de l'industrie de l'armement du monde voulaient bien se donner la main, lalalatsointsoin : L'Universel, 24/09/1903 et la Revue hebdomadaire, 02/1916

Bonjour,

L'on pourrait croire que je n'aime pas beaucoup beaucoup l'industrie française de l'armement, car il se trouve que je me moque assez régulièrement ici des inventions véhiculées de ce brillant secteur industriel... Oooh n'allez pas croire cela, il n'est rien de plus faux, je suis tout aussi capable de me moquer des véhicules de l'armée Moldave, de l'armée Péruvienne ou même de l'armée Suisse.

Et je vous en donne la preuve, avec ces trois inventions allemandes et italienne

  • Un Véhicule blindé Allemand dans l'Universel du 24 septembre 1903  :

C'est seulement une fois construit que les ingénieurs se sont rendus compte qu'ils avaient oublié de prévoir un système directionnel
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Ce véhicule est donc la preuve de l'éclatante réussite des conglomérats industriels allemands, montrant ainsi qu'en regroupant des industries fort différentes, on utilise les compétences de chacun et que l'on peut alors multiplier les avancées en recherche et développement sans multiplier les coûts.
Ainsi, ces industriels Allemands ont-ils su utiliser les compétences des ingénieurs de la branche "Farces & attrapes" pour leur secteur "armement" avec cette habile réutilisation, pour un char d'assaut, du "faux étron qui fait pouicpouic quand on appuie dessus".
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  • Une tourelle blindée pour mitrailleuse dans la Revue hebdomadaire en février 1916 :

Scoop à la patate : "Albert et Barnabé" n'était pas une série d'animation mais bel et bien des marionnettes avec des acteurs à moustaches dedans !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Or donc les allemands avaient vraiment un temps d'avance sur nous, et une technologie militaire tellement plus moderne. Heureusement que nos troupes ont pu s'emparer, dès 1916, d'un exemplaire de cette invention diabolique afin de l'étudier et de la fabriquer en série, mais toutefois de taille un peu moins conséquente. 
Vous regarderez donc désormais d'un autre œil cet objet qui trône au dessus du grand buffet de la cuisine de vos grands-parents. Oui, la couscoussière est bien une invention des Fridolins !
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  • Une bicyclette militaire italienne également dans le n° du 24 septembre 1903 de l'Universel:

La première fois où l'on mêla le médical et le vélo, pratique devenue courante aujourd'hui
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Voici donc la preuve éclatante que je peux également me moquer de véhicules militaires ne servant pas directement à trucider... Du moins n'est ce pas ici l'effet initialement prévu, puisqu'il s'agit plutôt de véhicules ambulanciers pour les mor... pour les blessés.
À l'aulne de ce qu'ont été les combats lors de la première guerre mondiale, on se rend bien compte aujourd'hui que les deux sacoches habituelles à l'arrière et le petit panier fixé sur le guidon auraient bien dû finalement suffire pour le transports des rest... des blessés
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Tout ceci devrait clouer le bec aux critiques dont je fais ici régulièrement l'objet et auxquelles je réponds également ceci QueuliquezIciLàDessus.

Merci de m'avoir consacré un peu de votre précieux temps, chers lecteurs et j'espère vous revoir la semaine prochaine.

mardi 12 février 2013

L'adorable petit musée des horreurs de la guerre : Histoire officielle et illustrée des crimes allemands en France et en Belgique, 1917 ; La Revue hebdomadaire 02/1917 ; Recueil de l'Académie des jeux floraux, 1920

Aujourd'hui, les horreurs de la guerre.
Et non je ne dis pas bonjour, c'est comme ça. Parce que la guerre c'est dégueulasse, parce que qu'on ne garde pas les usages de la bienséance en temps de guerre, parce que de toute façon vous ne m'avez même pas répondu lors de ma dernière note... Pas UN commentaire, pourtant n'avais-je point prévenu :
"à la semaine prochaine... si vous me laissez plein de commentaires sympathiques... Na !"
Du coup vous avez gagné une semaine sans patate et aujourd'hui un Blouzouga, pas énervé, non, juste déçu déçu déçu.
Est-ce que je cache ma flemme de faire une note la semaine dernière par une attaque grossière de mes lecteurs ? Je dirai que oui et plutôt deux fois qu'une bande de baltringues !

J'ouvre donc une thématique "Horreur de la guerre" ou quand la guerre peut faire ressortir le pire.

Cas n° 1 : une mise en perspective hasardeuse des atrocités des Uhlans en France pendant la guerre 14-18.


Des hussards de la Mort !!!! Yeaaaaah ça c'est un nom de méchants qui claque bien ! 
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Donc, pour résumer ce qui se passe :
- Le gamin vise clairement un truc à gauche et loin dans l'image.
- Le chef des hussards se met sur la droite du gamin et semble vouloir frapper le cheval en bois du gamin avec son sabre.
- Les hussards sont bien décidés à fusiller les fesses de leur chef qui s'est donc mis devant eux pour leur donner l'ordre de tirer sur le gamin (ou sur le cheval en bois, on ne sait pas).
- Et la mère sort de la maison en courant pour accueillir à bras ouvert un ami qu'elle n'a donc pas vu depuis longtemps.


Cas n° 2 : L'allégorie kawaï pour représenter la grande boucherie de Verdun, dans la Revue hebdomadaire en 1917.

Mais c'est son gentil monmonstre à son Philippe ça madame !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


C'est très bien de vouloir intéresser les enfants à l'Histoire, mais là, comme ça, on ne comprend plus rien. 
Parce que franchement, le Général Pétain qui soigne une dent à un bon gros nounours allemand pendant qu'un poilu regarde la scène attendri... C'est meugnon certes, mais devait-on réellement faire faire cette image par Maurice Sendak ?



Cas n° 3 : La guerre finie, l'horreur continue sans rime ni raison.
. Monsieur Jean Suberville, de Paris, publie son ode "Sous l'arc de triomphe" dans le Recueil de l'académie des jeux floraux et gagne un souci (sic!!!).
Voici les premières strophes de ce poème épique :

Les survivants qui lisent ça se disent qu'ils ont au moins la chance de pouvoir le lire, c'est déjà ça
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Il faut imaginer ça accompagné de BOUM DZIM BOUM DZIM FLONFLAFLAFLON BOUM DZIM pour ressentir encore mieux la force des paroles, un peu comme l'on goûte mieux le slam de Grand corps malade quand il est accompagné de musiciens de jazz... 
Hmmm et là j'ai le doute, dois-je réellement faire cette blague sur "Grande gueule cassée" ? On va dire que non.


. Monsieur Louis Boivin de Saint Malo, dans ce même numéro annuel du Recueil des jeux floraux, obtient quant à lui un primevère pour son poème "L'aube victorieuse".
Voici les dernières strophes où il est bien aussi question de victoire et d'aube, donc :

Où l'on se rend compte qu'il faudrait inventer un nouveau mot pour signifier cette utilisation forcenée et systématique de poncifs... J'ai pensé à "concifs"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Oui, il fait tinter les cloches. Oui il commence ses strophes par Alleluia. Oui il nous récite les fleuves français. Oui il fait s'envoler au loin l'aigle infernal... 
Et là Paf c'est l'erreur : 
Pas un seul coq dressé sur ses ergots. On comprend mieux qu'il n'ai seulement obtenu qu'un primevère... C'est nul les primevères, d'ailleurs si j'arrivais à m'en faire une représentation mentale sans l'aide d'Internet je suis sûr que je trouverai ça moche... Aaaah Ok c'est ça un primevère, oui ben c'est moche, là !

Ce sera tout pour aujourd'hui, merci de m'avoir consacré un peu de votre temps.

À la semaine prochaine.