mardi 12 février 2013

L'adorable petit musée des horreurs de la guerre : Histoire officielle et illustrée des crimes allemands en France et en Belgique, 1917 ; La Revue hebdomadaire 02/1917 ; Recueil de l'Académie des jeux floraux, 1920

Aujourd'hui, les horreurs de la guerre.
Et non je ne dis pas bonjour, c'est comme ça. Parce que la guerre c'est dégueulasse, parce que qu'on ne garde pas les usages de la bienséance en temps de guerre, parce que de toute façon vous ne m'avez même pas répondu lors de ma dernière note... Pas UN commentaire, pourtant n'avais-je point prévenu :
"à la semaine prochaine... si vous me laissez plein de commentaires sympathiques... Na !"
Du coup vous avez gagné une semaine sans patate et aujourd'hui un Blouzouga, pas énervé, non, juste déçu déçu déçu.
Est-ce que je cache ma flemme de faire une note la semaine dernière par une attaque grossière de mes lecteurs ? Je dirai que oui et plutôt deux fois qu'une bande de baltringues !

J'ouvre donc une thématique "Horreur de la guerre" ou quand la guerre peut faire ressortir le pire.

Cas n° 1 : une mise en perspective hasardeuse des atrocités des Uhlans en France pendant la guerre 14-18.


Des hussards de la Mort !!!! Yeaaaaah ça c'est un nom de méchants qui claque bien ! 
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Donc, pour résumer ce qui se passe :
- Le gamin vise clairement un truc à gauche et loin dans l'image.
- Le chef des hussards se met sur la droite du gamin et semble vouloir frapper le cheval en bois du gamin avec son sabre.
- Les hussards sont bien décidés à fusiller les fesses de leur chef qui s'est donc mis devant eux pour leur donner l'ordre de tirer sur le gamin (ou sur le cheval en bois, on ne sait pas).
- Et la mère sort de la maison en courant pour accueillir à bras ouvert un ami qu'elle n'a donc pas vu depuis longtemps.


Cas n° 2 : L'allégorie kawaï pour représenter la grande boucherie de Verdun, dans la Revue hebdomadaire en 1917.

Mais c'est son gentil monmonstre à son Philippe ça madame !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


C'est très bien de vouloir intéresser les enfants à l'Histoire, mais là, comme ça, on ne comprend plus rien. 
Parce que franchement, le Général Pétain qui soigne une dent à un bon gros nounours allemand pendant qu'un poilu regarde la scène attendri... C'est meugnon certes, mais devait-on réellement faire faire cette image par Maurice Sendak ?



Cas n° 3 : La guerre finie, l'horreur continue sans rime ni raison.
. Monsieur Jean Suberville, de Paris, publie son ode "Sous l'arc de triomphe" dans le Recueil de l'académie des jeux floraux et gagne un souci (sic!!!).
Voici les premières strophes de ce poème épique :

Les survivants qui lisent ça se disent qu'ils ont au moins la chance de pouvoir le lire, c'est déjà ça
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Il faut imaginer ça accompagné de BOUM DZIM BOUM DZIM FLONFLAFLAFLON BOUM DZIM pour ressentir encore mieux la force des paroles, un peu comme l'on goûte mieux le slam de Grand corps malade quand il est accompagné de musiciens de jazz... 
Hmmm et là j'ai le doute, dois-je réellement faire cette blague sur "Grande gueule cassée" ? On va dire que non.


. Monsieur Louis Boivin de Saint Malo, dans ce même numéro annuel du Recueil des jeux floraux, obtient quant à lui un primevère pour son poème "L'aube victorieuse".
Voici les dernières strophes où il est bien aussi question de victoire et d'aube, donc :

Où l'on se rend compte qu'il faudrait inventer un nouveau mot pour signifier cette utilisation forcenée et systématique de poncifs... J'ai pensé à "concifs"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Oui, il fait tinter les cloches. Oui il commence ses strophes par Alleluia. Oui il nous récite les fleuves français. Oui il fait s'envoler au loin l'aigle infernal... 
Et là Paf c'est l'erreur : 
Pas un seul coq dressé sur ses ergots. On comprend mieux qu'il n'ai seulement obtenu qu'un primevère... C'est nul les primevères, d'ailleurs si j'arrivais à m'en faire une représentation mentale sans l'aide d'Internet je suis sûr que je trouverai ça moche... Aaaah Ok c'est ça un primevère, oui ben c'est moche, là !

Ce sera tout pour aujourd'hui, merci de m'avoir consacré un peu de votre temps.

À la semaine prochaine.

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