Paris n'est plus Paris depuis que Paris n'est plus !
Auguste Paris nait à Saint-Amand le 18 février 1850 et meurt le 31 mars 1909 à l'âge de 59 ans.
Impossible de croire qu'un grand gaillard bien costaud comme lui puisse un jour mourir comme n'importe quel quidam maigrelet.
Imaginez vous ce type dans sa pleine forme : 1m80, 117 kg, 1m28 de tour de poitrine, des bras comme des jambons de cochons obèses, des doigts gros comme des Mortau qui peuvent briser des cailloux comme de simples noix.
Le gars capable de jongler avec des enclumes, ou je devrais dire plutôt, avec des quartiers de bœuf. Puisque, figurez-vous, Auguste Paris était un ancien garçon boucher. Ah bah oui vous allez pas imaginer qu'un type pareil trouve sa place dans la broderie à l'anglaise. Remarquez, je ne dis pas ça parce que je trouve que la boucherie manque de finesse et de poésie, je suis même prêt à reconsidérer le fait que le persil délicatement fourré dans le groin de la tête de cochon posée sur l'étal dénote sans doute d'un certain sens artistique.
Mais bon, le Paris, là, c'est du gaillard capable de vous soulever à l'arrachée et d'une main un essieu de 55 kg. Alors, autant c'est pas le type qu'on a envie d'avoir à sa table tous les jours, autant on se dit que c'est sympa de l'avoir comme pote, comme ça, on sait jamais si on a un essieu de 55Kg à sortir de son coffre pour le mettre dans le salon-parce-que-monté-en-lampe-avec-un-petit-abat-jour-mauve-ça-serait-pas-mal-non-dans-le-genre-induss'?
Mais alors son truc à lui, et ce pourquoi il est unanimement reconnu dans le monde des gars costauds qui font les muscles, c'est son fameux "porté de chaloupe sur le dos avec une douzaine de marins dedans". 1040 Kg en tout. L'homme à la chaloupe qu'on l'appelle même !
De quoi ? Vous doutez de moi ? Et bien regardez, et regardez bien même, et surtout n'oubliez pas d'aller vous laver la langue avec du savon de Marseille pour avoir osé affirmer que j'étais un menteur, bande de... chers lecteurs.
Je dois avouer que j'ai un petit doute quant à l'authenticité de cette photo.
J'imagine que les temps de pose étant ce qu'ils étaient à l'époque, on n'a pas réellement pu prendre l'exploit en photo. Et donc on s'est dit qu'avec un petit coup de photoshop de l'époque on faisait disparaître les tréteaux des deux côtés de la chaloupe et le lecteur n'y verrait que du feu. Les gars sur la chaloupe auraient quand même peut-être pu faire un peu semblant d'avoir réparti leurs charges équitablement sur toute la chaloupe, mais bon.
Je vous remercie de votre attention.
Nota : Pour ceux qui se poseraient la question, l'article de monsieur Albert Surier intitulé Muscles et chiffons bien qu'alléchant se révèle plutôt décevant dans son genre. Con, certes, ça je ne dis pas, mais décevant.
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