lundi 21 octobre 2013

Ça gaze aux UK ! (la blague, c'est que ça fait presque "Gazoduc", d'où une franche rigolade) : Je sais tout, 15/02/1918

Bien le bonjour,

Nous allons parler aujourd'hui d'une invention immensément disgracieuse, extrêmement dangereuse et tellement britannique.


Les britanniques sont reconnus pour leur élégance et leur distinction que l'on dit même "toute britannique", c'est dire. Et dans le même temps ils peuvent adorer, arborer, et revendiquer des objets, des vêtements, des bidules tous plus moches les uns que les autres : ce mauvais goût ultime pour le kitsch qui va les faire acheter tous ces mugs avec la tête de la famille royale dessus, par exemple ; ou encore ce goût immodéré pour la cornemuse ; et  puis leur drapeau là, qui, il faut bien le dire, est quand même vraiment tout brouillon...
 
L'article qui suit nous montre que, même quand il s'agit de véhicules, les britanniques ont parfois eu un goût disons plus que douteux. Et pourtant, leurs voitures ne sont pas si moches que ça, d'habitude.

Nous sommes en février 1918, la première guerre mondiale n'est pas encore terminée, et j'imagine qu'après quatre ans d'une guerre qui au départ ne devait durer que quelques mois, voire quelques semaines, à part deux ou trois zozos, personne n'ose plus penser que ce conflit va bientôt se terminer.

La revue mensuelle Je sais tout... Qui est quand même vraiment un titre de premier de la classe avec en plus sa grosse tête à claque en forme de globe terrestre... Je suis bien désolé de couper mon exposé comme ça mais c'est plus fort que moi quand je vois ce, cette, ce... Mais regardez le, bon sang :

AGNAAAAAAAAAN !
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

Où en étais-je avant d'être grossièrement interrompu par l'autre grosse tête là ?... Ah oui, voilà :

Je sais tout, donc, dans son numéro du 15 février 1918, publie un article de Monsieur R. Altermann, ingénieur des arts et manufactures. Cet article nous parle des "Automobiles à gaz" et notamment de l'expérience anglaise en la matière, qui, nous dit Monsieur Altermann, fut  essentiellement mise en place pour pallier aux extrêmes difficultés d'approvisionnement en pétrole en ces temps de guerre.

Voici un extrait de cet article concernant cette expérience anglaise (vous retrouvez l'article et les photos utilisées ici... sur Gallica, bien sûr ! Où autrement ?) :

"il y a déjà un an que [les anglais] ont doté quelques centaines d'automobiles de tous les types de ces immenses sacs-réservoirs qui  leur donnent un aspect médiocrement esthétique."

  • Première intervention de ma part, si vous le voulez bien. Juste pour vous illustrer les propos de Monsieur Altermann par les quelques images qui agrémentent cet article. L'on parle donc de quelque chose de "médiocrement esthétique", voyons cela :
Au pays de la cornemuse, de la jelly et de la panse de brebis farcie je ne vois finalement là qu'une certaine continuité dans le parti-pris esthétique britannique!
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
La suite :
"Ces sacs sont constitués par une étoffe absolument imperméable aux gaz, et de même nature que celle qui est en usage pour la fabrication des ballons.
On les fixe sur toute la surface du plafond du véhicule à l'aide de quelques courroies et d'une bâche ignifugée pour éviter les dangers d'incendie; le gaz y est emmagasiné à la pression ordinaire des canalisations"

  • Le sac en question :
Le jeu idéal pour vos enfants
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Plus loin :
"[...]
Les résultats obtenus par l'emploi de ce dispositif ont été assez satisfaisants pour qu'il puisse être considéré comme étant, à l'heure actuelle du domaine des réalisations pratiques."

  • "Pratique" est-il bien l'adjectif qui convient ? Si l'on regarde la motocyclette, par exemple, le côté pratique ne m'apparaît pas tout de suite :
La manière la plus efficace pour se séparer de ses bijoux de famille et les envoyer dans la stratosphère
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Monsieur Altermann continue :
"Néanmoins, il présente plusieurs inconvénients : outre la lenteur relative du gonflement -- il faut de quinze à vingt minutes pour remplir un sac -- outre les risques d'incendie et d'explosion avec une masse gazeuse aussi inflammable, il faut considérer l'encombrement disgracieux, les difficultés d'agencement sur certaines voitures, et aussi la résistance très sensible opposée à la marche du véhicule, particulièrement dans les grandes vitesses, par cette volumineuse protubérance sur laquelle le vent a beaucoup de prise. Enfin, les quantités de carburant ainsi emmagasinées restent malgré tout -- quelques dimensions qu'on puisse raisonnablement donner au sac -- notablement insuffisantes dans bien des cas, surtout étant donné l'impossibilité de se ravitailler en dehors de points fixes bien déterminés"

Ma conclusion est que tout cela n'a rien, mais vraiment rien à voir avec une pénurie quelconque de pétrole. 
Ce n'est, une fois de plus, que le symptome le plus voyant de la jalousie maladive des Anglais à notre encontre :
"En France et en Belgique, les civils meurent par paquets de cent dans de grandes explosions, par Saint-Georges, nous aussi nous sommes capables de le faire et que dieu sauve le roi."
Jusqu'où va se cacher leur perfidie !

  • Vous voulez une preuve ? Il n'y a qu'à regarder ce bus :
Le "double-decker BANG"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
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Bon ! Si on me demande, je veux bien trouver une certaine utilité à UNE seule des utilisations de ces sacs à gaz : Le bateau à gaz. 

[Attention, ici commence une blague très nulle. Plus que d'habitude, du moins. Aussi pouvez-vous passer directement aux salutations plus bas]
Et il me semble qu'en 1944, les alliés auraient peut-être dû regarder d'un peu plus prêt ce bateau à gaz  au moment de la conception de leurs barges de débarquement, ça aurait peut-être fait gagner quelques heures aux soldats qui débarquaient sur les plages de Normandie.
[La chute de la blague est dans la légende de la photo, vous savez, celles que je rajoute à chaque photo et qui sont proprement hilarantes, hihihi, vous allez rire, mais je n'en dis pas plus... Mais, sans plaisanter, vraiment, à votre place, je passerais directement aux salutations] :

"Nein Helmut, che t'assure gu'il ne s'achit gue t'une bedide zentaine de knackis gui flottent, rien te blus normal. Bas de guoi alerder la komandantur, ach !"
Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

...
...

Et bien, je crois que nous pouvons nous quitter là dessus.

Je vous remercie donc de votre attention et, qui sait, peut-être reviendrez-vous un jour sur ce blog. Alors, à la prochaine, hein ? Hein ? Hein ? Hein ? Non ? Hein les zamis ? Hein ?

1 commentaire:

Allez-y faites pas vos timides, je ne vais pas vous manger, je vais juste vous modérer un peu !